Qui parle ? Qui entend ? Qui regarde ? Autres exemples au pays du contrôle mental

 

Petit diagnostic pour commencer :

 

Au cours des trois derniers mois de cheminement solitaire j’ai pu faire un tour d’horizon des programmes avec lesquels le prédateur SDS me tient en laisse. Ce n’est pas le premier tour d’horizon et ni le dernier, la spirale de l’apprentissage et de la connaissance de soi continue. Mais ce passage en revue de mes fonctionnements marque un tournant. Il est caractérisé par un approfondissement qui va beaucoup plus loin. Il m’apporte un point de vue détaillé et général à la fois, plus complet. Je perçois mieux comment chaque programme agit, mais aussi comment tous les programmes s’imbriquent, comment les différentes strates de cette imbrication jouent entre elles pour former la mécanique globale de la programmation au Service de soi. Cette mécanique opère un piratage des interactions fondamentales qui existent entre le niveau individuel et collectif, tout en s’arrangeant pour que nous oublions que nous sommes à l’origine de ces interactions, et mêmes tout simplement que nous oublions qu’elles sont présentes et que notre nature est multidimensionnelle.

 

Je vois nombre de mes programmes quand ils sont actifs, et rétrospectivement, quand ils étaient sous-jacents, en sourdine, et qu’ils attiraient déjà dans ma bulle de perception (sans que j’en sois conscient) les stimuli qui leur permettent de s’exprimer.

 

Sans même parler de leur désactivation, je suis loin de maîtriser à 100 % leur influence. Ma maîtrise, ma capacité de recentrage, varient bien sur d’un programme à l’autre. Je m’aperçois qu’elle augmente globalement. C’est en persévérant à partir de l’observation que les autres, par leurs comportements, me renvoient à ma propre mécanicité, laquelle s’imbrique à la leur, et de l’accueil de l’émotionnel en jeu, que j’ai pu dépasser jugement et auto-jugement et qu'une réelle pratique du retour sur moi a pu s'installer afin que je comprenne ce qui me fait réagir.

 

C’est ainsi que j’ai pu mieux cerner les boucles tournoyantes des répétitions mentales et émotionnelles et les actions automatiques et actes manqués qui en découlent. Ce sont les chaînes qui parasitent notre énergie et notre conscience. Elles sont vectrices de programmation, d’auto-programmation, de reprogrammation et endorment notre vigilance.

Cette pratique me permet de mieux gérer les prises d’énergie réciproques qui se font principalement au bénéfice des prédateurs SDS, afin qu’elles tendent vers un minimum.

 

 

 

 

La vie m’offrit un test en temps réel. Je venais de m’arrêter sur aire de délestage pour mettre par écrit certaines phrases que vous lisez ici. Je m’avançais pour reprendre la voie de circulation. Une voiture s’approchait mais était encore loin. De plus nous rentrions dans une zone limitée à 50. Je mis en route. Là, je m’aperçus que le véhicule qui arrivait, roulait très vite. Un livreur ! Rapidement il est "contre le pare-choc" du camion. Je sens l’énervement du conducteur qui explose et une grosse vague qui veut monter en moi. Je suis centrer sur l’intérieur. Je sais que tout un tas de réactions veulent faire surface.

 

Le véhicule restera à 1m tout le long qu’il me suivra. Je faillis me laisser emporter plusieurs fois, mais je suis resté conscient et présent. Au moment où nos chemins se séparent, après le juron de mise qui m'est adressé, encore tendu, je sens pourtant un joie qui me traverse. Elle accompagne cette énergie refoulée avant que la scène se produise, et qui maintenant nourrit la compréhension et l’élan qui la prolonge !

 

En effet, même si j’étais calme et dans "mon truc", j’avais programmé quelque chose et c’est pour ça que je roulais. J’étais donc pris entre deux choses – l’écriture, l’élan créatif et l’obligation de régler un point d’organisation -, soit je n’étais pas au centre, et laissais la porte ouverte au prédateur pour qu’il souligne mes failles et amplifie mes automatismes. Une chance en fait pour apprendre à être le plus conscient possible de ces mécanismes !

Inconsciemment j’avais mis un doigt dans l’engrenage du stress, et par une sorte d’acte manqué, son égrégore tentait de me prendre dans les rouages de notre société "civilisée". comme on le voit, les événements ne tardèrent pas à me le faire comprendre, me demandant sur le champ d’appliquer les compréhensions en cours.

 

D’autre part les différents éléments symboliques qui ont trait à la route, au chemin, sont parlants. Et leurs doubles significations inverses me donnent de nombreuses indications. Livreur, l'expérience livre sa leçon, la Connaissance délivre de l'ignorance, démarrer, s’enlever les amarres, en avoir marre, pare-choc, rejeter la leçon qui finit par s’adresser à nous au travers d’un choc, se protéger et se fermer à l’évolution, je roulais, pierre qui roule n’amasse pas mousse, le vortex de la vie, délestage, se résigner ou s’alléger par la compréhension ?, embranche-ment, le choix demandé : la voie de la vérité ou celle du men-songe ?, etc... Et bien sur le fait qu’employer la première personne pour décrire le mouvement de mon véhicule, est un moyen de percevoir le mouvement intérieur de la conscience et des actes qui le reflètent, comme cela peut rester lettre morte tel un film qui défile sur un écran et dont le scénario nous semble extérieur même s’il nous touche...

 

 

 

 

Le chemin de la conscientisation des mécanismes de programmation mentaux m’amène aujourd’hui à saisir la nécessité d’un dosage sur le plan pratique. Je comprend que le chemin n’a pas une finalité en soi, qui serait par exemple la libération absolue ici et maintenant de la tyrannie de tous les programmes SDS. Au travers du chemin je m’aperçois plutôt que je me connecte à une dynamique de transformation et d’évolution qui dépasse les notions de temps et de résultat auxquelles l’ego et le prédateur SDS sont habitués. Je suis poussé à aborder et regarder les choses différemment, avec plus de profondeur. Comprendre cela est peut être la vraie libération.

 

Évoluer et transcender l’action de ces programmes, accéder à la vision SDA, demande donc à mon sens un certain dosage dont la perception doit devenir naturelle. Nous pouvons aussi parler d’équilibre bien sur. C’est la seule intention que nous devons avoir, en tout cas la principale pour retrouver l’axe, la direction du chemin.

 

Pour arriver à VOIR les programmes qui nous emprisonnent il faut parvenir par un recentrage, à diminuer suffisamment les pensées et les actes dans lesquels nous fuyons, et ce, afin de ne plus être submerger par eux, car c’est cela qui nous rend aveugles. Toutefois si nous pensons que le recentrage correspond à "un bon shoot d’amour et de lumière" qui fait disparaître tous les problèmes, nous sommes encore sous l’emprise de nos croyances SDS et nous restons aveugles. Il est nécessaire que les pensées et actes SDS fassent surface mais à une dose qui nous permettent de conserver une marge de manœuvre, de pouvoir déplacer le plus fluidement possible notre point d’assemblage mental, psychique et corporel des connaissances, pour trouver dans l’instant le point de vue d’où nous pouvons observer le plus consciemment possible – ou nous en approcher –. Il s’agit de notre faculté intrinsèque d’être conscient de ce dont nous sommes conscients, de ce qui occupe notre conscience.

 

En quelque sorte nous avons besoin de la jauge qu'est l'expérience vécue autant sur le plan interne qu'externe. L'un des aspects à comprendre si nous voulons évoluer, est qu'il faut donc veiller à ce que notre conscience s'éloigne le plus possible de l'état où l'influence SDS la subjugue entièrement.

 

Il apparaît que pour y parvenir, je doive m’extraire de temps en temps de la réalité 3D SDS, que je prenne du recul, ce qui peut se manifester par un isolement physique mais que je vis de moins en moins comme une exclusion ou une auto-exclusion puisque je suis conscient que c’est une phase nécessaire dans la dialectique universelle de l’apprentissage, qui fonctionne sur le principe du va-et-vient. Au contraire même, puisque cela m’offre la possibilité de percevoir les attentes/attachements qui nous menottent les uns aux autres et que j’expérimente au contact des autres.

 

Par exemple je me rends compte que je me suis mis dans un endroit montagneux, à l’écart de toute l’agitation du 14 juillet, du moins pour la subir le moins possible. Mon choix était de me plonger dans la publication, car c’était le prétexte pour faire le point et approfondir mes compréhensions grâce à l’écriture. Un tel égrégore est si puissant, qu’il annihile tout discernement et nous prend énormément d’énergie quand on se baigne dedans.

 

Un nouveau passage dans la compréhension s'effectue sans doute, car c'est à cette date l'an dernier, que se produisait "les attentats" de Nice, en réalité rituels sacrificiels de masse, et que je m'ouvrais à cette partie de moi qui résonnait avec la face sombre de l'actualité. Mais surtout avec d'autres lignes temporelles, d'autres moi prédateurs qui gouvernent notre monde depuis l'au delà, c'est à dire la quatrième densité du service de soi. Je découvrais avec horreur l'ampleur du processus satanique, de ces rituels destinés au contrôle mental de certains individus qui servent à leur tour à un vaste programme de possession de la conscience humaine de troisième densité. Et encore une fois j'en percevais l'influence sur mes comportements dans cet espace-temps et ma volonté de l'occulter. Je vis à quel point il était facile de me mettre dans la peau du bourreau qui allait massacrer plus de 80 personnes ou de celle de celui qui l’exécuterait une fois sa mission suicidaire achevée. Tout ça dans l'ignorance totale des tenants et des aboutissants de la situation de la part de la population.

 

 

 

 

Revenons à notre description pratique. Si le retrait favorise le recul, même dans un endroit restreint, isolé, calme, les attentes à conscientiser sont toujours là. Chacune résonne avec une peur qui alimente mon coté mécanique. Il y a toujours un "extérieur" qui me reflète mon intériorité, de "petits" événements significatifs, des automatismes destinés à fuir ce qui fait mal qui viennent troubler la "quiétude" parfois recherchée. L’immobilité apparente ne stoppe pas l’agitation interne qui appelle à une remise en question.

 

Pour illustrer ce propos : je me suis rendu compte que je stationne sur une ancienne décharge aujourd'hui couverte de terre. On y a installé un banc. Le lieu est donc dédié maintenant à la contemplation puisqu'il offre une vue sur la vallée en contrebas. Celui-ci ne m'indique-t-il pas le passage d'un stade de rejet, à celui de la transformation, du compost, m'amenant à prendre de la hauteur et à me connecter avec mon Ange? Cela m'indique également l'importance de l'humilité qui veille au réflexe du prédateur prompt à s’enorgueillir des progrès faits et à recouvrir de faste l'ouvrage qui reste à accomplir dans l'ombre des projecteurs. De toute évidence, quelque soit la réponse à cette question, je ne suis pas tout seul puisque mon environnement continue de me "parler" avec un langage fort en symboles. Autre illustration : la seule partie de mon corps qui pèle suite à une exposition au soleil d'il y a une dizaine de jours, est un endroit où un serpent est tatoué. Le prédateur n'est-il pas en train de muer au travers de la démarche que j'effectue? La Supraconscience utilise aussi mon corps comme support de son langage.

 

Cela me demande de passer par différentes étapes, souvent difficiles, comme on peut le lire dans ce journal, mais me permet aussi de voir la source de la Connaissance qui coule en nous et qui est la seule chose que nous pouvons partager. Le contrôle qui s’exerce dans les attentes, s’applique à nos pensées et nos comportements et occulte la présence de cette source.

 

Il s’agit donc de trouver à chaque fois un nouvel équilibre au travers duquel je peux appréhender les interactions du type discussions qui tournent en ronds, scénarios répétitifs, sur lesquelles pèse le contrôle mental de la matrice SDS. Car il ne s’agit pas de se fermer aux messages de la Supraconscience – notre Soi supérieur, notre ange – qui me sont donnés aussi bien par le biais SDA que celui SDS, ni ne perdre une occasion d’apprendre. Dans l’univers SDS il y aura toujours des prises d’énergies, c’est ici la marque qui estampille les leçons à conscientiser. Dans la logique décrite ici, il faut simplement veiller à les réduire et nous découvrons comment, justement, au fur et à mesure des leçons.

 

Je peux avoir confiance qu’en apprenant à écouter la voix intérieure, la vie subjective qui m’anime, je saurais de mieux en mieux tendre l’oreille et être la bouche de l’En-je pour saisir ses messages et les diffuser au moment opportun. Je serais de plus en plus sensible à l’Échange inconditionnel qui transparaît ça et là dans un regard, un signe, une forme, une écoute ou une parole attentive.

 

 

 

 

Voici un autre exemple vécu aujourd’hui et qui donne le titre à cette journée : Qui parle ? Qui entend ? Qui regarde ?

 

Il est évident pour moi maintenant que si mon mental est possédé et mes émotions téléguidées, celui qui entend, qui parle et qui regarde est le prédateur ; le prédateur externe et le prédateur interne, l’ego. Ce-dernier étant sous la gouverne du premier. Il me semble que leurs actions peuvent être décalées mais sont toujours coordonnées s’inscrivant dans une logique adaptative illustrant le service de soi. C’est ce que cet exemple révèle :

 

Je viens de garer le camion à l’ombre d’un arbre sur une place de village d’où se dégage un sentiment d’ennui oppressant. Je sens la peur du vide, la mienne et sans doute celle des autres. La résignation aussi. Un petit troquet qui fait restaurant, le seul à la ronde, et trois personnes à une table, blasées, plantent le décor. Je suis en route pour l’Aude, mais je "dois" mettre à tremper du linge avec du détachant en perspective d’une future machine. Depuis ce matin, avec l’objectif de ce déplacement, mon prédateur fait monter la pression avec un tour de passe-passe bien à lui. Plus l’appréhension palpable de repasser à Saint Just (endroit où j'habitais avec Hélène), je me retrouve avec "en tête", un programme chargé que je mets un point d’honneur à respecter. La scène qui va suivre m’aidera à déceler le jeu dans lequel je m’étais fait prendre et je continuerai la journée plus calme, guidé par la conscience du moment présent, ramené à la vigilance par un nouveau cycle de compréhension.

 

Je suis en train de touiller le linge tourné vers l’intérieur du camion, quand une voiture s’arrête juste derrière moi et son conducteur en descend. Je ressens rapidement un regard intrusif et pesant tourné vers moi. Mon prédateur qui ne fais pas face à l’intrus qui semble s’éterniser dans son attitude, sort de ses gonds. Je me retourne et scrute moi aussi l’individu. Un bonjour laconique fuse. C’est un papi local que la monotonie rend curieux et a fait oublier les bases de la bien-séance au grand dam de mon prédateur. Cela dure encore un moment sans un mot de plus, genre far-west, puis il déclare, moitié pour rompre le silence à trancher au couteau, moitié interrogatif : "On se connaît ? Vous ressemblez à un copain..." Là, mon prédateur qui pense qu’il se fout de sa gueule, veut répondre : "Ah oui on a le même dos sans doute !". Je le rassérène, je me tais, termine mon touillage, regarde le petit vieux maintenant seul à sa table, voûté [en-voûté] et m’en vais.

 

Ça bougonne pendant quelques temps en moi, je ressens de la colère, de la culpabilité et de la honte, émotion venant soit du prédateur interne, soit du prédateur externe. Puis le filigrane de la leçon se dessine, les émotions redescendent. Ce petit vieux représente l'image de mon monde obsessionnel. Dans ce monde, la peur de la peur finit soit par me tuer, soit, parce qu'il est tellement épuisant de fuir et de vivre dans la crainte, par me scléroser, me transformer en fossile, ce qui est à peu près la même chose.

 

A l’inverse de ce que j’ai fait pour le premier exemple, je ne commenterais pas certains éléments symboliques en italique pour laisser au lecteur le soin de voir ce qu’ils lui inspirent.

 

 

 

 

Conclusion : tout matérialisme, toute illusion de puissance projetée à l'extérieur qui semble apaiser la peur du mental, l'enchaînent de plus en plus à celle-ci.

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