Punitions et récompenses – Les oiseaux volent de leurs propres ailes

 

La deuxième partie du titre s'inspire d’un signe survenu aujourd’hui. Ce signe s’est manifesté par l’intermédiaire d’un oiseau comme cela a déjà été le cas au cours de ce voyage au-delà de la psychopathie. Les oiseaux sont les messagers de l’au-delà, de la Conscience Collective, de ce qui provient de l’éther informationnel. Ce sont les En-je.

 

L’un d’eux donc, qui apprenait à voler, faillit me foncer dans le visage, me rappelant par ce fait, que pour voler de mes propres ailes, je dois continuer de faire tomber les masques. Ce met-sage a d’autres significations qui sont très fortes. J’écris L’un d’eux, l’un-deux, sans doute pour introduire le fait que, si nous les décryptons avec la langue des oisons, ces indices me portent à m’interroger à nouveau sur le rôle de l’eau. Le messager souligne encore une fois que pour assembler les deux, le haut et le bas, qui sont déjà semblables, et donc communiquent dans une unité comme le rappelle la devise trismégiste *, nous pourrions avoir besoin de nous pencher sur l’existence d’une l’oie-eau (ois-eau) ou loi de l’eau spécifique. Cette eau, en tant qu’éther "matérialisé", suppléerait avec ses propriétés singulières, l’éther du "haut" pour nous accompagner dans notre élévation/transformation. D’ailleurs dans chacune des circonstances où des signes très parlants avec des oiseaux se sont produits, j’étais au bord de l’Aude, là. Et le dernier n'échappe pas à la règle. Affaire en cours et à suivre…

 

* : "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas"

 

 

 

 

Venons en maintenant à l’expérience et au sujet que je vais développer ici, titrés Punitions et récompenses.

 

Par l’intermédiaire d’un café gourmand que je consommai – dégustation d’une tasse de café et d’un échantillonnage de pâtisseries raffinées – une compréhension à propos des notions de punition et de récompense émergea.

 

Le contexte initial : je venais de revoir, corriger et publier un texte que je tenais sous le coude depuis longtemps pour cause de résistances énormes. Je conclus un "deal" avec mon prédateur : je nous offre un café gourmand dans un restaurant chic pour fêter ça. Il a été sage, il a lâché ses oppositions par rapport à ce texte et à l'avancement du site, et moi aussi.

 

Notons bien que les deux qui ont lâché sont l'ego et le prédateur, mais que dans ce deal, la part inspirante du Soi s'estompe pour leur laisser quasiment toute la place. C'est à dire qu'après avoir accepter une évolution, les deux compères remettent en branle leurs fonctionnements compensatoires afin de se rassurer sur leur existence. Le but de ma démarche et de mon témoignage n'est pas d'approuver, ni de conforter la loi du prédateur et de l'ego. A ce stade de mes compréhensions je ne suis plus dupe de ce genre de stratagème, mais tout l'enjeu reste d'être le plus conscient possible de ce qui se passe quand un stratagème reprend le dessus. De sorte que ces programmes deviennent un jour caduques, ou du moins inactifs. Comme nous le savons, la Supraconscience emploie de nombreux chemins, et même la voie SDS pour que nous apprenions. Pour progresser sur la voie de la transformation intérieure, je dois renforcer ma pratique de conscientisation à chacun de ses enseignements .

 

Voici pensées et ressentis qui me vinrent pendant et après la dégustation. Nous verrons tout au long de cet exposé, et surtout à la fin, que dégoût (d’égout) et déguster ne sont peut être pas si loin l’un de l’autre qu’il n’y paraît. Phénomène sémantique récurrent, que peuvent noter celles et ceux qui cherchent au-delà du premier degré de signification des mots :

 

Un des moteurs de la programmation SDS est le protocole punition/récompense, fondé lui-même sur les réflexes de recherche du plaisir et d’évitement du déplaisir. La base en est purement émotionnelle. Ces modes réactionnels sont particulièrement présents chez les mammifères, mais pas seulement dans le règne animal. Les mammifères ont une vie émotionnelle intense et sophistiquée car elle est supportée par un système hormonal complexe qui le permet. Rappelons-le nous sommes des mammifères, en tout cas nous avons ces caractéristiques.

 

Ce moteur sollicite notre mental qui s’efforce, avec les encouragements de notre cher prédateur, à ce que nous nous trouvions le plus souvent dans la case plaisir/récompense plutôt que dans celle culpabilité/punition/déplaisir. Ce fonctionnement, qui est donc la plupart du temps inconscient, a des liens étroits avec celui qui nous fait passer du rôle de bourreau à celui de la victime et vice versa comme nous allons le voir – celui de sauveur serrant la main à ces deux-là –. En réalité, à l’échelle multidimensionnelle et même, fréquemment celle d’un comportement, ces rôles sont mêlés et chacun est présent à différent degré selon les personnes, selon la ligne temporelle concernée.

 

Ce mécanisme repose chez les animaux évolués, doués d’émotions, sur la peur, les peurs : peur d’être exclu, peur du prédateur, peur d’être tuer, etc. Il y a donc derrière un ensemble de réflexes de survie que nous reprenons sans les remettre en cause en usant par exemple des facultés épigénétiques que nous possédons et qui sont associées à la conscientisation. Chez nous ces réflexes côtoient des versions plus "élaborées" comme le besoin de reconnaissance ainsi que le besoin que notre identité soit absolument validée régulièrement par le patriarcat.

 

Cela implique et contrôle une série démesurée d’actes et d’automatismes. Le patriarcat, l’auto-rité – ensemble de principes, d’entités et d’individus qui s'auto-proclament au dessus des autres par un rituel -, la référence extérieure, obtient et détient depuis longtemps notre consentement mécanique à ce scénario.

 

L’autorité externe décide de ce qui est bien ou mal, ce qui est digne de récompense ou ce qui est passible de punition. A première vue ceci paraît établi et immuable, mais ce n’est pas le cas et c’est volontaire. Nous sommes en fait happés dans un engrenage, un de plus ! Car le système fait que aucune récompense n’en est vraiment une et aucune punition non plus. C’est sans fin, puisque ce besoin de reconnaissance extérieure qui nous anime inconsciemment nous demande sans cesse de trouver une issue "morale" à nos actes.

 

La perversité c’est que la récompense est en arrière plan, une punition, et que la punition, a une composante de récompense. Nous pouvons rechercher celle-ci et nous nous auto-punissons fréquemment. Ça peut aller de la parole empreinte de dévalorisation à de graves sévices infligés à soi-même, en passant par l’anorexie ou l’acte manqué de nature suicidaire. Ainsi nous cherchons constamment a nous réhabiliter vis à vis du système, d’autant plus que les récompenses ont un goût de punition… Ajoutons à cela le besoin qu’a l’ego d’être maître de la situation, il pourra s’enfoncer dans l’auto-punition en ce disant : "C’est moi qui décide de ma vie, tant pis pour les risques" ou encore "Faut bien mourir de quelque chose", "Je suis le plus fort", etc. Prenons un exemple parmi tant d'autres dans le monde conventionnel : le travail. La plupart des gens essayent d'être fiers de ce qu'il font et content d'avoir un travail dans le "contexte actuel". Pour celui-ci a une forte connotation de punition, vous savez "suer sang et eau". De plus gagner de l'argent a souvent une valeur très ambiguë de ce point de vue là. Et c'est la même chose pour les loisirs, les relations sociales, les voyages, la nourriture, la consommation, la politique, l'écologie, etc. Il y a toujours un besoin de récompense derrière et au moins une part de culpabilité pour nous rappeler que quoiqu'on fasse, nous devons être punis car nous sommes des pécheurs-nés. C’est infernal, purement diabolique ! Il n’y a que la prise de conscience qui puisse nous sortir de ce circuit où nous tournons en boucle dans un sens, puis dans l’autre.

 

La récompense donc, quant à elle est une punition potentielle et ne manque pas de s’imposer comme telle à une partie de notre psyché. En effet, la conscience prise par le devoir de rendre compte à l’autorité extérieure ressent une culpabilité qui corrompt son plaisir. Ce dernier est en général soumis à une ambiguïté. Le plaisir de goûter à une récompense n’est-il pas répréhensible, ou du moins méprisable ? La seule récompense qui devrait nous satisfaire n’est-elle pas dans le fait de servir le système qui nous reconnaît, qui nous donne la validation de notre existence ? Cela n’est-il pas tout ce que nous pouvons espérer et ce qui dois nous satisfaire entièrement ?

 

Cela l’est pour une conscience qui vit dans la peur. De plus, là aussi nous sommes dans une impasse. De par la place, la fonction que le patriarcat SDS donne à la récompense et à sa connotation de plaisir, celle-ci ne peut être confondue avec l’objet pour lequel on l’obtient, à savoir ici, le dévouement à la Matrice du Service de soi.

 

 

 

 

Pourquoi ai-je ressenti cette culpabilité angoissante en "savourant" ce café gourmand ? Parce que je dérogeais à ma discipline par rapport à la consommation de glucides ? Oui, mais cette culpabilité m’empêchait de contacter les raisons personnelles et cohérentes pour lesquelles je fais ce choix. Car je pense que c’est l’image détournée de la discipline, celle de la discipline patriarcale qui correspond à cette abdication de notre libre-arbitre dont je parle plus haut, qui prend le dessus. La culpabilité et ce visage de la discipline forme ici un duo qui va de pair avec le rouleur compresseur punition/récompense. Ce nivelage opère très profondément dans inconscient individuel et collectif et grandit sur notre aveuglément à son égard.

 

Le satanisme au travers de sa religion et de ses rituels propose une fausse alternative à ses adeptes qui veulent se libérer de cette réalité morale oppressante. Il leur fait miroiter la jouissance d’un pouvoir sans barrière qu’il présente comme leur véritable nature. Mais le satanisme, le patriarcat et le consortium SDS de 4D qui fixe les règles de l’outil de contrôle punition/récompense, sont une seule et même chose. Ce sont ceux qui nous poussent à créer notre mal-être et à chercher une solution à celui-ci à l’extérieur de nous. En échange de cette illusion de taille, il faut vendre son âme. Que dis-je, il faut résigner, mais cette fois-ci en gros, et l’on est à ce jeu forcément perdant puisque toujours dépendant. Et si jamais un adepte épris de puissance, dépasse ses maîtres, ces derniers le stopperons, ou au mieux, ou plutôt au pire pour son âme, il prendra sa place dans les rangs des cadors SDS, ce qui reste une forme d’enchaînement.

 

Car même les honneurs militaires et civils, qui pourraient être justement cette récompense "idéale" qui se confond avec son objet (on peut considérer que le système est directement présent dans le protocole qui symbolise sa reconnaissance et du coup aussi, l'appartenance à ce système), ne sont généralement qu’une façade qui débouche sur la jouissance de plaisirs tolérés. Et là aussi, l’individu ivre de ces cérémonials alimentant le psychopathe intérieur, sera soit éliminer par le système car devenu incontrôlable, soit il sombrera dans une débauche effrénée destinée à compenser ce manque à lui-même, cette blessure que participerons à ouvrir les honneurs et qu’ils laisserons toujours béante. En dernière éventualité, cela pourra être un mélange de ces deux versions.

 

 

 

 

Quelques souvenirs du service national durant lequel j’ai assisté à de nombreuses cérémonies SDS, ont émergé pendant ma réflexion et m'aident à pointer les rouages de l’engrenage punition/récompense et leurs répercutions au sein de la psyché. Je découvris aussi que le monde militaire était indissociable de celui de la prostitution. Des rêves où je me suis vu en soldat d’élite - tout le contraire de mon attitude pendant le service qui était celle de la révolte, mais... comme l'on sait, les opposés sont mariés -, l'exaltation parfois ressentie lorsque j'étais sous les drapeaux (provenant d’autres lignes puisque dans cette ligne j'étais un pacifiste attesté), ainsi que certaines performances manifestes dans cette ligne (tir de précision, capacités physiques), sont autant d'informations sur le plan subjectif et multidimensionnel, qui me servent aujourd'hui à dépeindre ce pan du système de contrôle.

 

Ayant rapidement une idée de ce qui se jouait, j’ai vécu cet écart glucidique le plus consciemment possible afin de dénouer un peu plus l’écheveau de contradictions qui me tenait dans l’étau de l’absurdité. Cette expérience me conduit à prendre conscience de ce qui me dégoûte dans ce système, ce qui me dégoûte en moi au travers de mon adhésion à cette perversité et qui me pousse à déguster certains plaisirs illusoires en compensation.

 

Je sais que lorsque les liens s’éclairciront et que l’acceptation de la souffrance attenante atteindra un certain point, les aliments glucidiques, et surtout ceux sucrés, changeront de goût car je percevrais leur essence. J’en serais dégoûter. C’est ce qui m’est arrivé avec la cigarette et l’alcool.

 

Michael Brown décrit ce phénomène ainsi p61 :

 

"Plus nous intégrons l’état de charge émotionnelle, moins graves seront nos souffrances et moins grand sera notre besoin de médicaments. A un certain point, si nous abusons de l’alcool, ce dernier se transforme en huile de ricin, notre fumée de cigarette (si telle est notre dépendance) goûte l’ammoniaque et notre opium (si tel est notre problème) devient de l’acide. L’automédication [compensation apportée par des actes ou des substances extérieures] a un effet agréable et calmant uniquement lorsque cela s’avère nécessaire. Quand ce n’est plus le cas, le plaisir devient amer et le réconfort qu’elle apportait se transforme en inconfort.

 

En d’autres mots, plus nous devenons présents à notre expérience physique, mentale et émotionnelle, plus nous ressentons ce que les médicaments et les drogues provoquent réellement. Il n’y a aucun plaisir à ingérer des substances toxiques dont les effets secondaires provoquent encore une plus grande consommation de substances toxiques. L’inconfort continuel dans notre corps émotionnel est la raison pour laquelle un tel comportement apparaît bénéfique."

 

 

 

Dans cette incarnation, une des clés pour résoudre ce dilemme réside notamment dans la visite des schémas/mémoires victime/bourreau par la porte que m'offre le bourreau intérieur.

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