Stress et Sécurité (l’illusion de) – Les autres SS qui assujettissent le Libre arbitre – Un tournant

 

Pour l’aspect philosophique et les compréhensions plus poussées se reporter au récit du 23 juillet, Sexe et Sucre – Les SS qui asservissent le Libre-arbitre. Ce récit s’avère en être la continuité.

 

La saint Jacques. Jour hors du temps chez les Mayas. Un cycle s’est terminé hier et un autre démarre demain. Pour la civilisation amérindienne cette journée est dédiée à la mise au point.

 

Je commencerai le nouveau cycle en vendant le seul bien immobilier (valeur sure) que je possède. Demain matin je signe pour un grand pas vers le détachement des croyances liées à la propriété foncière, dont la principale qui résonne ce jour : la sécurité. Le sujet numéro un de la journée.

 

Je constaterai à nouveau que derrière l'insécurité matérielle, se cache mon insécurité affective, sociale et spirituelle. Soit en fait, celle qui touche à une question fondamentale et viscérale : qui je suis ? Comment être ? Est-ce que je suis par rapport au Service de soi qui brandit devant mon nez un être matériel et l'escamote aussi vite qu'il le fait apparaître pour mieux me posséder ? Ou est-ce que je suis au travers d'une démarche de libération qui peut me permettre de transcender ma peur profonde de mourir au Service de soi ? Est-ce que je suis conscient ? Quel est le degré de conscience que j'atteins et combien de temps à chaque fois ? Est ce que cette conscience peut augmenter ? Est-ce que je suis prêt à découvrir les facettes d'une multi-réalité qui m'habite et dans laquelle je vis puisqu'elle se projette autour de moi ?

 

N'est-ce pas ça en fin de compte, qui je suis, répondre à ces questions et faire des choix de plus en plus lucides ?

 

Je descend du Purgatoire rivé à son rocher pour faire quelques courses et laver du linge – j’ai découvert sur Google Maps que le lieu où je campe s’appelle Le Purgatoire –. Je suis monté d’un cran par rapport au moment où le camion stationnait sur la décharge. Mais chaque étape est essentielle. Après l'Enfer, le Purgatoire. Ça progresse !

 

Arrivée dans la vallée. L’ambiance m’engloutit aussitôt. Le STRESS. L’atmosphère de ma retraite est bien loin. J’en ai le vertige. Après m’être ouvert à mes fantômes ces jours-ci, j’y suis exposé de plein fouet. Je suis comme écorché. Nous partageons nos fantômes. Le stress qui se propage parmi les humains – celui de vouloir fuir des ombres qui nous suivent partout – me tombe dessus comme une déferlante. Je sens ma respiration qui se bloque. De petites douleurs au niveau du diaphragme. Initiation phénoménale pour se rendre compte à quel point notre déni cache l’ampleur de ce stress et ses ravages.

 

Le bruit. La frénésie. Une voiture tourne dans les rues et annonce une représentation de cirque. Le cirque. Le monde de l’illusion au milieu d’un cercle (vicieux). Mais aussi les prouesses que l’acrobate de la métanoïa doit accomplir pour ne pas se perdre dans ce monde de fous et trouver le Soi en lui (au centre du cercle).

 

Les gens du voyage sont venus avec des animaux. Des animaux africains. Ils sont au bord de l’Aude, là où je viens m’isoler parfois sous la nef des tilleuls et des acacias. Leur présence ici soulignent le décalage que je ressens entre un passé d’esclave et un futur d’homme libre qui pointe sa silhouette. Leur proximité à coté de l’Aude-là signale en effet un passage imminent.

 

Accepter que d’autres ne passerons pas le fleuve... Vais-je le passer moi-même ?... Lâcher. Lâcher encore pour ne pas couler…

 

La tourmente de la vallée est trop violente. Impossible de me recentrer. Un tourbillon d’angoisses emporte mon esprit. Je devais le vivre ainsi. Pour apprendre.

 

Dans un magasin, alors que je suffoque littéralement, que mes voisins se retournent vers moi, inquiets, mon attention est attirée comme par un réflexe de survie. Sur une boite est écrit en gros : STRESS. Il y a d’autres choses écrites sur la boite, mais beaucoup plus petites. Des médicaments contre le stress, qui sous couvert d'être dans la catégorie bio donne bonne conscience à notre déni et l'encourage, pour faire taire cet indicateur pourtant essentiel. Le sujet numéro deux d’aujourd’hui, le stress.

 

Paradoxalement la débandade de la saint Jacques porte ces fruits. Mais il me faudra attendre le retour vers ma retraite pour les découvrir et les voir se mettre l’un à coté de l’autre. Le clin d’œil de la boite se place en premier. Oui, le stress.

 

Et cette montée de stress fulgurante n’aurait-elle pas rapport avec la sécurité et la séparation toute proche du bien ? Eh oui, tous ces gens que j’ai croisé que vivent-il ? Qu’est-ce qui les obnubilent et qui était palpable pour moi dans l’air ? Pourquoi courent-ils ? Qu’est ce que l'attitude de ces personnes me reflète particulièrement ? L’insécurité. Une insécurité à tout les niveaux, illustrée plus spécifiquement par le besoin de possession matérielle.

 

Bien sur ! Le début de sciatique de ce matin. Il m’indique symboliquement que la peur de l’insécurité est touchée… Eh oui, si je me mets à nu, c’est logique que je sois mis face à mes/nos croyances concernant la sécurité. C’est logique aussi que cette mise à nu coïncide à un moment donné avec une dépossession matérielle… Car même si je touche le "pactole", l’argent c’est du virtuel et le prédateur interne et le prédateur externe le savent bien, et le dernier joue là-dessus faisant dire au premier : "Je peux très bien tout dépenser en un an.", "Dans 3 mois l’argent ne vaut plus rien !" ou " Je le louais très bien."

 

Le visiteur dont je parle dans Métanoïa- Paranoïa, est repassé. Cela faisait une demi-heure que j’avais retrouvé mon purgatoire. Et le diablotin recommence son laïus sur la société. Il me parle de ses problèmes avec les impôts et le RSI (caisse d’assurance sociale des indépendants) qui lui demandent de l’argent. Tilt ! Confirmation. Je souligne le mot sécurité que j’avais noté dans un coin.

 

Le sujet numéro 1 vient de se ranger au coté du sujet numéro 2.

 

Je suis prêt pour demain. Pour la leçon suivante.

 

 

 

 

Conclusion : la vraie richesse.

 

Abandonner les traits du personnage de propriétaire – contrôle, ascendant social, autorité, dépenses/recettes, impôts etc., autrement dit son profil patriarcal – et me détacher d’un gros morceau d’insécurité – que le personnage de propriétaire affairé tente vainement d’occulter –, ouvre plus grand la porte faite de mes illusions afin que le chemin de la Liberté se dévoile pleinement. Ce qui laisse présager un nouveau positionnement par rapport à la matrice SDS et de nouvelles découvertes.

 

Cette prise de conscience doit amener le stress sur sa pente descendante afin que le véhicule corps/âme/esprit qui me conduit au-delà, soit préservé.

 

La richesse basée sur la peur nous détruit, ce qui prouve bien son inexactitude. Cette richesse est fondée sur le matérialisme, et elle est vide de sens, tout comme le besoin de reconnaissance extérieure qu'elle est sensée symboliser. Tout comme l'affectivité dont elle est "la marque" et qu'elle doit nous rapporter dans ce monde où le chantage est de mise.

 

Ce qui est un premier facteur de stress.

 

Et nous fuyons ce vide de sens qui est notre véritable insécurité, donnant du coup une place démesurée et dramatique à cette insécurité – sans compter que le système joue sur les leviers économiques pour rendre cette richesse "aléatoire" et accentuer les peurs –. Ce qui est le deuxième facteur de stress de cette absurde convoitise.

 

De ce fait cette richesse tue doublement par le stress.

 

 

 

 

Les négociations sont entamées avec mes deux prédateurs.

 

Encore une fois ce que je mets dans la balance pour déboucher sur une évolution, c’est l’acceptation, l’observation, le discernement appliqués à moi et mon environnement.

 

Avec mes parties prédatrices, nous nous dirigeons vers la seule richesse réelle, celle qui peut nous transformer : être de plus en plus conscients, avancer vers l’inconnu et oser apprendre.

Le Purgatoire

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