Sauver mon âme – La guerre des "dieux" – La Moisson

 

Ce 2 août j’ai finalisé la publication du récit intitulé Maman-patriarcat et l’intrusion – Vendre son âme et la "racheter" – Vendre son corps, le mariage et l’androgyne – Une peur viscérale. Comme ce titre l’indique, le thème de l’intrusion y tient une large part.

 

Sentant qu’une leçon s’achevait avec ce texte, je demandai à ma Supraconscience de me guider vers de nouvelles compréhensions, notamment par rapport à cette peur viscérale et les remontées des égouts de l’inconscient (lire justement le récit sus cité).

 

La réponse ne traîna pas. La teneur de la leçon d’aujourd’hui gravit un cran crucial par rapport aux précédentes. Sur le moment je l’ai prise pour un test notoire sur l’intrusion. C’était le cas, mais le message allait beaucoup plus loin. Petit à petit, après avoir accueilli mes émotions, après les avoir identifiées, les liens ont commencé à se faire et j’en ai alors perçu l’envergure. J’en eus d’abord le sang glacé.

 

La scène de la leçon elle-même s’était déroulée au bord d’un lac, mais c’est sur un promontoire, celui du château ruiné du Bézu, d’où l’on voit à 360° et plusieurs vallées, que les compréhensions se mirent bout à bout dans mon esprit.

Peu avant, au sortir d’une baignade, je rencontrai Vincent qui était seul sur la berge. Une serviette était étendue à coté de la sienne. Mais personne ne l'occupait. Vincent me salua et très rapidement, après quelques mots, m’invita à m’installer à coté de lui pour continuer l’échange. Ce que je fis. Entre temps j’avais su que la personne à qui appartenait l’autre serviette, était K, avec qui j’avais eu une expérience très forte au même endroit, quelques semaines plus tôt.

 

Lors de cette rencontre antérieure, je me souviens que chaque prédateur avait mener une intrusion envers l’autre. Le sien beaucoup plus subtilement que le mien. De prime abord la scène montrait deux personnes défendant simplement leur point de vue avec... beaucoup de conviction. Cela avait fini dans une ambiance conflictuelle extrêmement tendue. Les deux prédateurs faisait montre d’une grande agressivité, le mien la masqua beaucoup mieux, mais il n’empêche que j’étais remonté à bloc, gonflé par l’énergie de prédation conquérante.

 

Je me rappelle alors avoir était très touché par l’altercation, ressenti beaucoup de culpabilité par rapport à mon intrusion, et d’avoir mis le doigt sur le fait qu’une guerre avait lieu au niveau théologique (chez les "dieux"), que nous étions au bout du compte le "terrain de bataille" ce ces dieux. Selon moi, cette guerre se manifestait littéralement à travers nos attitudes. Je pensais à un combat entre prédateurs de lignée Amasutum (lignée féminine) et ceux de lignée Gina'Abul (lignée mâle).

 

Cette information me vint sous forme intuitive, et c'était la seule qui pouvait expliquer ce dont je venais d’être à la fois acteur, témoin et cobaye, ainsi que la nature de mon ressenti. Cependant une profonde résistance à accepter réellement ce fait, fit que l’information n’alla pas jusqu’au niveau de l’intégration. Si bien que lors de "l’échange" suivant, cet aspect m’était complètement sorti de la tête et me revint seulement lorsque je fis le point sur le piton du Bézu.

 

Lors de la "deuxième version", si certaines choses se réitéraient, comme les thèmes de l’intrusion et de l’agressivité, de mon coté, je ne donnais pas cette fois-ci dans le second. J’essayais également d’être vigilant à l’intrusion, mais tout se mit en place pour que j’en fasse preuve, car, quelque chose dont je n’avais pas encore vraiment conscience se tramait. Du coup il me resta la culpabilité, la tristesse et un sentiment d’effroi et de malaise intrinsèque à la fin de la pièce de théâtre. Mais grâce à l’absence de l’agressivité, cette fois je fus plus observateur.

 

 

 

 

L’autre nouveauté était la présence de Vincent, et c’est par lui que s’enclencha la seconde version, puisque c’est son prédateur qui sollicita le mien. En vérité ce sont plutôt les prédateurs qui s’immiscèrent dans une rencontre d’âme à âme, et le prédateur de K, qui pesa de tout son poids pour empêcher ce partage.

 

Vincent me renvoya à cette part de moi confuse, perdue dans les méandres marécageux de la manipulation du prédateur, mais que j’alchimise de plus en plus. Cette part de conscience qui est entre-deux : Vincent, vingt-cent, à 20 % ou à 100 %?

 

Il me raconta qu’il avait une relation avec une fille, mais qu’il ne savait pas trop quoi penser de cette liaison, si même ils étaient ensemble au final. Il semblait pourtant "tenir" à celle-ci. Il m’expliqua qu’un soir, lui et sa compagne rencontrèrent un David, qui lui, ne fit ni une ni deux, et partit avec la jeune femme. Ce David-la manifestait la vibration de David qui tranche - celle que j’incorpore actuellement mais que je manifeste autrement ! -. C’est ce que David montra à Vincent hésitant.

 

Et c’est de ce thème fondamental, le choix de la Connaissance ou celui du déni, dont nos âmes voulaient parler.

 

Rapidement le prédateur de K s’en mêla pour empêcher la connexion. Et pour cause. Chasse gardée ! "Je récolte les âmes pour le consortium" me disaient en filigrane ses agissements.

 

Mon prédateur aurait bien racoler aussi sans doute. Mais celui qui possédait K avait une emprise démesurée et restait fixé sur sa mission de moisson d’âmes mâles. Il tenta au début de déstabiliser le puissant prédateur de K. Mais au vu de l’obstacle qui se dressa devant lui, il préféra jouer profil bas et essaya d’installer un canal de prédation en optant pour une stratégie de substitution : le sabotage. Il activa en moi les programmes de dévalorisation, de besoin de reconnaissance ainsi que la blessure de rejet. Il passa par ces biais pour capter l’attention de Vincent et notamment sa pitié.

 

Ce fut dans une certaine mesure, le retour de l’intellectuel embrouillé qui a peur de ne pas être compris. Ce scénario submergea vite la démarche de l’âme voulant transmettre un message, et fit les délices du prédateur de K au final. La confusion qui envahissait mon esprit faisait écho à celle qui tiraillait Vincent, qui lui, demandait et résistait en même temps !

 

Je me suis souvenu après coup, d’une histoire que m’avait relaté un amant de K. Elle s’était montrée véhémente dans ses propos et son attitude, et elle qui prône la zen-attitude pour courtiser ses futures prises, révéla qu’elle ne supportait aucune contradiction. On pourrait dire avec un autre vocabulaire, que l'opérateur SDS qui la contrôle, ne supporte aucune perturbation "des plans".

 

C’est ce qui se produisit lors de cette deuxième rencontre où, entre autre tactique, elle fit mine de partir offusquée, presque insultante, ce qui eut pour résultat que je les laissais tout les deux, car Vincent hypnotisé, l’air égaré, ne se décidait pas, et comme l’on sait, qui ne dit mot, consent aux ruses du prédateur.

 

 

 

 

En grimpant vers l’attique rocheuse, je me sentais heureux d’avoir eu une leçon magistrale sur l’intrusion et de n’avoir pas réagi aux dernières attaques du prédateur de K, les plus redoutables. Je me disais que cette acceptation signalait un changement par rapport à ce programme et présager de nouveaux comportements et de plus de liberté. Oui, mais ce n’était pas le plus gros de la leçon.

 

Depuis la crête dentelée d’où surplombait les restes de la forteresse, je contemplais le couchant encore traversé des émotions suscitées par l’entrevue.

 

Le ciel était en feu. Les nuages s’affinant et se clairsemant annonçaient l’apocalypse. Des vallées adjacentes, montaient des cris. Sans doute des vacanciers. Pourtant, j’avais la nette impression qu'ils étaient des hurlements peuplant l’enfer.

 

La réalité que j’étais en train d’intégrer cellulairement me donnait envie de vomir.

 

La guerre théologique à laquelle participe une partie de mon âme, se délectant de chaque âme enchaînée et vidée jusqu’à la moelle, cette guerre dévaste et asservit ce monde.

 

La conscientisation d’un fait aussi monstrueux (étymologiquement signe envoyé des dieux) doit passer par une déflagration émotionnelle comme celle que je vécus. Cette secousse ouvre des portes verrouillées : celle d’une intégration de type inconnue (ou plutôt dont le souvenir était enfoui), vaste tout autant que profondément intime, puis celle d’une nouvelle initiation, d’un apprentissage qui accueille sa dimension théologique et auquel, encore une fois, le Service de soi me pousse.

 

Une évidence se détachant des hurlements sinistres sembla s’écrire sur la toile de fond d’un paysage de fin des temps, une évidence vertigineuse : sauver mon âme. Et elle résonna avec ces mots : "Continues de Voir tes programmes SDS et emmènes le prédateur dans ce mouvement transcendant".

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