Frustrations et abandons

 

Mon parcours me conduit à l’alchimie de mes fonctionnements, addictions et attachements divers, et plus profondément, aux programmes qui en sont la source. Ces transformations/introspections mettent en lumière depuis quelques temps l’influence énorme, d’une part, du programme qui me rend dépendant d’une reconnaissance externe, et d’autre part, dé-couverte plus récente, du syndrome abandonnique. Je me suis aperçu que ces deux programmes, très ancrés au sein de la psyché, joignent leurs actions pour décupler leur potentiel "créateur" : invasion de mes pensées, de mes rêves, et attraction de scènes où je vais ressentir de la dévalorisation, du rejet ou de l’injustice, mais aussi céder à certaines tentations.

Ils imprègnent tous les deux, et plus particulièrement le syndrome abandonnique, par diverses facettes, de nombreuses mémoires ou résonances de lignes temporelles adjacentes, qui remontent en ce moment.

 

Cependant depuis quelques jours, grâce à l’approfondissement de ces deux programmations et de leurs effets qui est en cours depuis des semaines, je suis parvenu à stopper drastiquement les sucres superflus et notamment les fameuses pâtisseries ! Un fait est venu m’aider, qui habituellement aurait été assimilé à la peur du manque et au sentiment d’abandon, à la mise à l’écart : mes réserves d’argent se sont retrouvées au minimum. L’état d’esprit dans lequel je suis, m’a permis de voir cela comme une opportunité de parfaire mon détachement de certains automatismes et notamment de mes addictions sucrées, puisque l’absence de leur satisfaction les met en évidence. Les conditions se sont apparemment mises en place et je me suis donner les moyens de continuer mon processus de détachement en étant moins sous l’égide de mes dépendances, de sorte, je pus les observer plus pleinement.

 

Ce texte est donc d’emblée devenu le fruit de cette expérimentation. Il se trouva être l’acte auquel j’appliquais mes prises de conscience approfondies et par rapport auquel j’exerçais ma vigilance quant à établir une qualité de concentration plus poussée, en cernant avec beaucoup plus de précision ce qui pouvait être sujet à dispersion tant dans mon esprit, dans mon émotionnel refoulé, que dans mes pulsions.

 

Dans cette en-quête je repérais que la fuite d’argent est un abandon de notre Force vitale au profit de la prédation qui entretient le cercle vicieux reconnaissance/abandon. L’argent y est étroitement associé à ce phénomène et aux addictions qui tentent en vain d’en masquer les peurs rattachées. J’y reviens plus loin.

Maman-matrice entretient en nous ces peurs et nous fait miroiter leur soulagement par ces fameuses addictions qui ont pignon sur rue pour la plupart. En attendant, notre énergie et notre conscience sont aspirées par la prédation SDS.

 

Les circonstances m’amènent par conséquent aussi à conscientiser l’importance de la préservation de mon énergie et de son utilisation, symbolisées en particulier par mon emploi de l’argent.

 

 

 

 

J’ai fait cette nuit un rêve éclairant qui est un des éléments qui m’inspira ce récit et l'exposé des compréhensions qui y sont jointes. Au réveil je ressentais un fort mal-être, car les opérateurs du Service de soi appuyaient sur les peurs et les manques mis en exergue par les circonstances, c'est à dire mon sevrage, l’état de mes ressources financières et la part d’isolement qui en découle. J’ai donc commencé la journée par être avec ces émotions, puis à questionner leur présence. Les morceaux du film se mirent ensuite bout à bout, reliés par cette énergie émotionnelle. Rapidement, j’ai alors pu voir le scénario qui se jouer en arrière plan. Les ficelles de la prédation SDS.

Et c’est là que le lien entre frustration et abandon, frustration et abandon sous différentes formes, "m’a sauté aux yeux". Je me suis rendu compte soudain de la force du phénomène de frustration et de celle du syndrome d’abandon que je voyais derrière elle comme à l’autre bout d’une balance. L’exploration de ce lien est l’objet de cet écrit.

 

La frustration peut être assimilée à l’insatisfaction d’un désir, d’une attente, d’une addiction ou d’un besoin. Elle peut concerner un objet, une personne ou une action que nous avons "décidé" d’accomplir. Cependant je la vois comme un phénomène beaucoup plus fort que l’insatisfaction, j’ai envie de dire, comme son pendant viscéral. Elle répond aussi à la peur du manque qui est un programme pour moi intermédiaire entre elle et le duo reconnaissance/abandon. Elle m’apparaît comme une version édulcorée et donc pernicieuse de la peur du manque, car elle peut s’étendre à notre mode de vie en général sans que l’on s’en rende compte, comme une habitude.

 

Dans la première partie du rêve, je suis poursuivi. La fuite nourrie par une peur viscérale me mène loin dans les méandres d’une ville. J’ai du abandonner un endroit auquel j’étais attaché, et laisser mes affaires personnelles "en plan".

Dans la deuxième partie je suis avec ma compagne, mais je sens bien qu’elle n’est pas vraiment présente à la relation. Elle fait des allers-retours en voiture avec d’autres personnes, et je ne suis pas informé de leurs motivations. Elle rechigne à avoir des rapports sexuels tandis que je suis sous l’emprise d’une forte libido.

Le fait de ne pas connaître ce qu’elle fait avec ces individus ajoute à ma frustration. Car rien d’indicateur ne transparait dans ce que j’observe. La situation me rappelant un contexte de séparation, cette ignorance des tenants et aboutissants rend ma frustration affreusement douloureuse. Mon ignorance quant à ce qui se tramait à l'extérieur était en miroir de celle que j’ai de ma vie émotionnel. Je n’étais pas reconnu, je ne me reconnaissais pas. Je me sentais profondément abandonné.

 

D’un autre coté, fait apparemment décalé dans cette situation puisque synonyme de liberté, je m’envolais à plusieurs reprises, comme c’est souvent le cas dans mes rêves. Sans doute une allusion à la dimension alchimique qui est en cours. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.

 

Ce que j’ai également perçu, c’est que je n’avais quasiment pas de jalousie. La jalousie est une forme de frustration reporté sur l’autre. Est-ce parce que mon Soi me montrait ce qui se passait en moi que la jalousie se traduisait directement en frustration ? Est-ce parce que je me sentais tellement abandonné que ce sentiment m’envahissait complètement, de sorte que, accablé, je ne voyais par l’utilité d’en vouloir à quelqu’un d’autre ? En tout cas ma frustration était proportionnelle à ce sentiment.

 

Ce vécu onirique révèle que ma frustration était affreusement douloureuse et à la mesure de mon sentiment d’abandon. Cela peut s’expliquer de différentes manières, car nous avons affaire comme d’habitude à une constellation de sens et nous pouvons la regarder sous de multiples angles. Voici un de ces points de vue, d’autres, éprouvés à travers ma paire de lunette en questionnement, suivront dans le texte :

La frustration est proportionnelle au risque d’abandon ressenti, car son apaisement correspond à un signal inconscient stipulant "que je ne suis pas abandonné !". D’où l’attitude des enfants et des adultes capricieux (les adultes ne le montrent pas de la même façon mais le restent tout de même) qui par leur attitude testent l’entourage pour voir s’il est prêt à satisfaire un besoin affectif "imaginaire" – il est bien réel énergétiquement parlant mais il correspond à une mystification de notre conscience du à l’impact des programmes SDS sous-jacents – et donc de pouvoir se rassurer temporairement sur le fait qu’il n’est pas abandonner psychiquement et/ou physiquement.

Parenthèse sur le lien entre le principe de reproduction de l’espèce, la réincarnation, la réactivation de la dépendance affective au travers du rapport à la famille, et la perpétuation du manque et des addictions à l’échelle sociale :

 

La vaste programmation orchestrée, de la nécessité apparente de se reproduire en 3D SDS, permet aux prédateurs psychophysiques de mettre en scène la réitération permanente de l’influence du programme de besoin de reconnaissance et celle du syndrome abandonnique notamment. S’y ajoute celui de la peur de la mort, non des moindres, vis à vis de laquelle, évidemment, nous allons espérer le secours, du moins un report de la date fatidique, auprès de la technologie et de la médecine SDS qui représentent pourtant ceux qui nous inoculent ce programme. De plus nous connaissons tous, pour l’avoir ressentie ou la ressentir, la dimension abandonnique associé à cette illusion.

 

L’ampleur de cette mise en scène, encore une fois extériorisante, est préparée dans la relation de l’enfant avec ses parents, et plus particulièrement avec sa mère. Le rapport maternel et à la famille, par le biais de la réincarnation, va être symboliquement et emblématiquement ensuite, le pilier sur lequel repose en grande partie le scénario global puisque s’y réitère les schémas de la programmation SDS. Vous comprenait bien que le paramètre de l’illusion de la mort et donc du passage obligé par la réincarnation, appuie de façon conséquente la stratégie besoin de reconnaissance/peur de l’abandon.

 

La séparation d’avec le corps nourricier, la mise à distance de cette relation qui semblait pourvoir à moi en totalité, faisant écho à ma toute-puissance spirituelle fraîchement ressentie lors de la transition mort/réincarnation, la perte de l’état fusionnelle, vont remettre en route chez le nouvel réincarné, les programmes déjà présents en son sein et dans l’égrégore ambiant, puisque c’est l’option qui supplante les autres dans la Matrice 3D SDS.

D’autre part, sous l’influence de ces mêmes programmes, cette toute-puissance existentielle propre à l’âme et au Soi, aura tendance à "s’abaisser" à l’égoïsme de la recherche de la reconnaissance de l’autre, et connaîtra par conséquent la souffrance de sa propre perte à laquelle l’insatisfaction systématique de cette vaine recherche renverra sans cesse de manière inconsciente.

 

Cela ne veut pas dire qu’en soi, le rapport charnel est SDS, mais seulement qu’il est utilisé conjointement à la reproduction et à la réincarnation contrôlées par le Service de soi de 4D SDS pour nous conditionner à réagir à notre environnement en oubliant de remettre en question ces fonctionnements qui ont une source interne. Et ce pour faire de nous de parfaits esclaves robotisés et pourvoyeur d’énergie.

 

Nous recherchons dans la sexualité, sous un angle addictif, à assouvir notre manque et donc à masquer l’action du sentiment d’abandon et de notre difficulté à être reconnu (à nous reconnaître). Car nous avons l’illusion un temps, de retrouver le souvenir de cette toute-puissance éprouvée au moment de notre réincarnation, et juste après, auprès de notre mère. Mais ce souvenir est inconscient, exclu de toute connaissance objective, et manipulé par les opérateurs SDS en large et en travers.

D’où notre besoin de nous remplir de tout d’ailleurs, geste affectivo-matériel qui a pour but de nous cacher notre peur de l’échec, de l'abandon, du manque, de la misère et du néant.

 

Si la croyance de l’échec, ramification du syndrome d’abandon est bien engrammée, la frustration risque de prendre une tournure morbide et certainement psychopathique. C’est un des pièges dans lequel nous pouvons tomber si l’enchevêtrement des programmes à la base de ces situations récurrentes et obsédantes, n'est pas vu en parallèle de tout le processus de détachement et de conscientisation que nous devons appliquer aux aspects subsidiaires du système de contrôle, telles que les dépendances et les automatismes, la saturation mentale et l’émotionnel canal de prise d’énergie.

On nous inculque, pour réactiver et renforcer ce qui est gravé vibratoirement et épigénétiquement dans notre structure, "qu’il y en a pas assez pour tout le monde", "qu’il faut se restreindre". Par dessus ça, nous sommes culpabilisés par nos programmes et la pression extérieure, où ils sont aussi actifs, dés que nous prenons "nos aises", dès que nous faisons mine d’en prendre un peu plus que ce que la morale, la bien séance nous autorise.

Et nous devons prendre en compte de nombreux autres leviers utilisés par le Service de soi tel que le phénomène de rivalité qui joue pour l’accession à cette reconnaissance. Du coup l’abondance affectivo-matérielle devient parfois symbole de cette reconnaissance du système patriarcal SDS ( cf. Punitions et récompenses et Sexe et sucre).

 

Bien sur je ne revendique pas le droit de pouvoir empiéter sur l'existence des autres, car, pour évoluer, nous devons prendre en compte les lois de la Matrice SDS. J'attire plutôt l'attention sur le fait que nous avons le pouvoir d'observer la façon dont nous sommes manipulés, et ainsi de trouver dans nos compréhensions, la seule abondance réelle que nous pouvons partager ici et au delà, nous permettant d'évoluer et de changer de densité.

 

Puisque nous tenons à être reconnus, nous obéissons et laissons cette croyance de restriction développer son emprise intérieure et extérieure. Cette croyance cultive le terreau de la peur de l’abandon, d'être abandonné ou de devoir abandonner l'espoir d'être reconnu faute de moyen pour y parvenir ou s'en donner l'impression.

 

La frustration qui couvre ces peurs profondes ne tarde pas à réapparaître. Celle-ci serait donc en quelque sorte une conséquence de l’action conjuguée des peurs et des programmes majeurs, mais s’installerait également comme réflexe démonstratif d’insatisfaction, comme programme donc, dans la personnalité. Elle se joint à un autre programme/réactionnel et couvrant, le contrôle – le contrôle s’étend à notre désir de possession d’un objet, à l’autre comme objet de désir, de plaisir aussi bien qu’à une tache que nous voulons exécuter. et nous tentons également à travers lui de nous assurer reconnaissance et d'éviter l'abandon, du moins son ressenti.

 

Nous nous sentons donc souvent frustrés par avance, car nous savons que l’abandon peut survenir à tout moment, puisqu’il est inhérent au système SDS. Tôt ou tard les choses que nous faisons pour mériter la reconnaissance extérieure finissent par n’être plus d’actualité puisque, de toute manière, elles ne nourrissent ni nous ni les autres, ce qui nous poussent à chercher toujours ailleurs de quoi étancher notre soif de reconnaissance. Ainsi nous nous sentons abandonner fréquemment, et notre psyché y est habituée, car nous souffrons régulièrement que nos stratégies échouent, et nous croyons finalement que cette abandon et ces échecs font partie de nous.

 

La frustration est une réaction située au niveau de la strate superficielle des dépendances tentant de nous faire d’échapper au vécu des peurs du manque, de l’abandon et de ne pas être reconnus. En effet la frustration réagit surtout par rapport au manque de reconnaissance que cela soit dans une relation avec quelqu’un d’autre ou par rapport à la valeur affective que l’on peut espérer obtenir provisoirement de la possession d’un objet. Mais cela peut également être valable par rapport à des automatismes ou des actions que nous programmons, comme nous le verrons plus loin.

 

L’étendue des situations qui vont susciter le mode réactionnel de la frustration laisse à penser quelle est une des facettes du déni.

Le rêve le montre bien car elle est mise en pendant direct du programme d’abandon, un programme très douloureux, donc susceptible d’être occulté. Et l’on voit ici qu’elle remplit ce rôle en s’accaparant la charge émotionnelle et énergétique profonde et en la détournant vers un mode réactif.

 

 

 

 

La respiration de ce matin s’est jointe aux éléments révélateurs qui ont mis en relation de manière significative frustrations et abandons. C’est une respiration que je pratique au réveil et avant le coucher. Elle est proposée dans le cadre du processus de la Présence. Elle est dite circulaire et consciente. La fin de l’expire s’enchaîne donc sans pose avec l’inspire et vice versa.

Ce matin, la situation émotionnelle aidant sans doute, j’ai pointé plusieurs aspects récurrents et "dissonants" (donc indicateurs) dans ma manière d’effectuer cette respiration et d’y être présent.

Tout d’abord au bout de quelques respirations mon attention est capter par le plan mental et/ou le plan émotionnel. D’un autre coté les endroits où j’ai le plus de difficultés à rester présent et conscient du cycle de respiration, sont le début et la fin de chaque phase, expire ou inspire. Mais surtout les débuts. Au moment de ces transitions, la respiration parait se noyer dans le flou (l’endormissement) et le démarrage de la phase suivante est incertaine, irrégulière. Cela est particulièrement notoire sur la reprise de l’inspire.

 

J’ai du mal à lâcher, mais surtout à prendre ce dont j’ai besoin fondamentalement. Car le souffle symbolise et matérialise l’Échange avec le Soi et l’accès à la Connaissance, c’est à dire la provenance de notre force et de notre autonomie, seules alternatives à la frustration et à la peur du manque nous permettant d’effectuer notre déprogrammation du programme nous faisant rechercher la reconnaissance à l’extérieur et celle du syndrome abandonnique.

Quand nous devenons conscients de l'importance de l’Échange, notre respiration tend vers : à l’expire, je suis conscient de lâcher mes croyances, de les épurer – l’œuvre au blanc. A l’inspire j’ai fait la place pour accueillir de nouvelles connaissances – l’œuvre au rouge – et je peux, plus informé et plus conscient, cerner des programmes plus profonds et commencer leur alchimie – l’œuvre au noir – pour enchaîner à nouveau sur l'expire/oeuvre au blanc.

 

Nous ne sommes jamais abandonné par la force du Soi, c’est nous qui l’abandonnons et vivons l’abandon, hypnotisés par les appâts-rances du Service de soi. De même nous sommes immédiatement et depuis toujours reconnus par ce moi plus évolué qui nous connaît parfaitement et qui nous guide au plus nous nous reconnaissons/connaissons.

 

Dans mon cas, la respiration montre que l’échange est affaibli et diffus. Sa réalité et son sens intrinsèque sont oubliés et se perdent.

 

Au final en nous conditionnant à chercher notre force/reconnaissance à l’extérieur et d’autre part, en nous plaçant sans cesse dans la situation de devoir abandonner la satisfaction réelle de ce besoin, le Service de soi engendre un cercle vicieux. Et celui-ci peut être visible dans la stigmatisation du cercle respiratoire. Pendant que nous sommes obnubilés par ce "petit jeux", qui dirige notre regard vers l'extérieur et l'hypnotise, nous oublions qu'il existe un univers beaucoup plus vaste, qui intègre complètement l’Échange et dont la porte est en nous.

 

A l’heure actuelle, ma respiration exprime donc à la fois les croyances "qu’il n’y en a pas assez" et que, de manière plus essentielle, "je doive abandonner l’idée de me nourrir à ma propre force", et, paradoxalement, "la peur de lâcher ces croyances", de les abandonner puisqu’elles sont les références connues, qu'elles connotent l’univers dans lequel je attends toujours d'être reconnu. Nous sommes inconsciemment attachés au système de contrôle, à nos peurs et à notre souffrance, car ils sont références que nous avons peur justement de laisser.

 

Pourtant, notre Supraconscience veille au travers du Service de soi à nous réveiller, et à nous montrer que notre véritable force, qui demande à se détacher de la vaine illusion du contrôle et de celle, obsessionnelle, de la frustration, se situe dans le fait de pouvoir nous transformer, de boire à la source infinie de la Connaissance et de l’appliquer. En effet, c’est à travers cette attitude authentique que pouvons décomposer notre système de croyances et nous recomposer sur une ouverture à des concepts dynamiques et évolutifs, nous permettant de comprendre et résoudre réellement nos problèmes en discernant les connexions profondes auxquelles ils se rattachent en tant que signaux.

 

 

 

 

Dans les gestes courants comme dans l’impact des addictions les plus fortes, j’ai pu constaté en début de journée à quel point la frustration dirigeait mon mental et mes actions. Certaines de mes pensées, des phrases que je formulais dans ma tête pour me rassurer, ressassaient "que telle ou telle chose n’arriverait pas", "que je manquerait de rien", "que ça marchera" ou, exactement le contraire. La peur de connaître la frustration s’y lisait clairement. De plus, je constatais que l’effet produit lorsque je me recentrais sur leur observation, mon détachement d’elles et leur interruption partielle, suscitait une frustration.

 

Je sentais aussi frustré si je ne parvenais pas à accomplir telle ou telle tache, à réussir à m’organiser de manière efficace, à effectuer tout un tas de choses en un temps record pour en faire encore d’autres après. Ceci afin de me rassurer dans une course à remplir mon existence, tellement commune avec mes congénères et synonyme pour moi de la peur de ne pas être reconnu, de ne pas rentrer dans les clous et d’être en instance d’abandon que cela soit par le corps social, comme par notre propre psyché qui sombre dans la résignation. Pour ne pas expérimenter cela nous nous précipitons au devant d’un futur anticipé et surchargé, ou nous nous terrons.

 

J’observais spécifiquement la frustration sexuelle, sans doute la plus forte, qui au travers de pulsions lancinantes m’ordonnait d’aller à telle ou telle endroit, de faire ci ou ça. Ce qu’elle a toujours fait, mais, dans la première partie de la journée, je fus en mesure de la regarder de manière vraiment objective. Je fus surpris par cette ouverture de mon champ de vision. Consécutivement, cette frustration ne montra pas le bout de son nez le reste de la journée. Et la aussi je me rendis compte que j’expérimentais quelque chose d’exceptionnelle. L’emprise de la frustration ayant été vue, elle n’opérait plus pour occulter l’incohérence des addictions et automatismes qu’elle justifie en quelque sorte la plupart du temps. En effet, étant obsédé par l'impact de la frustration, cela nous paraît normal de répondre à nos pulsions mais anormal, voir inacceptable, de vivre de la frustration.

 

Ces observations semblent à nouveau confirmer le rapport entre frustration et déni.

 

La frustration est d’une certaine façon un des sergents exécuteurs "banal", intégré au "décor", des programmes primordiaux SDS.

 

A cause d’elle et du contrôle nous avons des vitesses psychique et physique globalement élevées (nous nous affairons, nous sommes stressés, nous pensons, nous courrons, etc.) Nous manquons de présence. Ceci dit répétons-le, la véritable présence s’obtient en acceptant d’être avec la situation émotionnelle résultant de la combinaison des programmes, en étant présent à nous-même et en acquérant la Connaissance qui y a trait, tels de vrais alchimistes de notre intériorité, et certainement pas en nous faisant un shoot de prière, de prana yoga ou de méditation, sans en avoir ressenti et validé la cohérence personnelle, sans en avoir éclairer, resituer et questionner si nécessaire l’intention par rapport à ce que nous expérimentons. D’autant plus, que ces réflexes palliatifs risquent de nous connecter à des égrégores SDS très puissants et très pernicieux, qui nous donneront l’impression d’être portés vers une voie juste – d’ailleurs on peut appeler ça du prêt-à-porter spirituel – et peuvent être le canal faisant de nous des agents du Service de soi à notre insu.

 

Un très vieil aphorisme que la pensée de Gurdjieff explore et que l'on retrouve dans les Évangiles, notamment de Jean, dit :
"L’homme peut naître, mais pour naître, il doit d’abord mourir et pour mourir, il doit d’abord s’éveiller. Lorsque l’homme s’éveille, il peut mourir ; lorsqu’il meurt, il peut naître."

L'éveil signifie devenir conscient que la Connaissance éclaire nos expériences et, dès lors, savoir à quoi l'on meurt et avoir une idée de ce que à quoi nous allons renaître. Le "flou artistique" entretenu par le New Age, la croyance détournant certains aspects de la Connaissance "que tout se fait tout seul", représente un danger et un égarement voulu des âmes en quète de vérité. Comment peut-on savoir ce qu'advient de notre énergie et au bout du compte apprendre à l'orienter, si nous n'avons aucune idée de l'endroit au nous sommes et vers où orienter notre énergie ?

 

L'intérêt de la Connaissance et de son expérimentation est de nous sortir de notre aveuglement et de notre enfermement. Car être réellement conscient implique être conscient de quelque chose, et vraiment. En d'autre termes, de connaître. A ces mots, nous percevons clairement la synergie intime entre Connaissance (donc la somme des informations que nous pouvons appliquer pour évoluer) et Conscience. Connaître nous rend conscients, et être conscients nous amène en retour à vouloir connaître davantage, à être réceptif à la Connaissance, aux intuitions qui l'accompagnent et qui nous guident vers son acquisition. Et ainsi de suite.

Finalement nous pouvons dire également que la Connaissance, chaque part d'elle que nous intégrons, est la Conscience que nous achemine notre Soi.

Une partie de celle-ci est transmise par exemple, dans ces textes. La Conscience peut-être transmise par chacun de nous, à partir du moment où, sur la base de son vécu, il s'ouvre à la Connaissance et aspire authentiquement à être plus conscient.

Le Soi se situant au niveau de la Conscience Collective et donc au niveau où la totalité des connaissances sont "gérées", il embrasse complètement cette imbrication Conscience/Connaissance qui lui permet de superviser  L'Expérience multidimensionnelle. En effet cette imbrication se traduit par des allers-retours permanents entre expériences et monde de l'Esprit, de la Conscience/Information. A travers ces allers-retours supraluminiques, mouvements de connaissances et de consciences, la Conscience interagit avec sa propre projection, l'Expérience, pour se connaître.

La relation entre conscience et connaissance est donc à la base de la respiration de la Création. Elle est en quelque sorte naturelle. C'est la coupure avec cette respiration source de cohérence qui n'est pas naturelle et fait de nous des morts-vivants. Par conséquent nous devons comprendre la relation Conscience/Connaissance et nous mettre en phase avec sa dynamique si nous comptons nous réveiller.

 

Il est très difficile de plonger au cœur du syndrome abandonnique, d'être avec les émotions qui s'y rattachent et de les traverser jusqu'au bout, si, d'une part, nous n'avons pas connaissance de la portée de ce processus sur le plan personnel, et si d’autre part, nous ne connaissons pas son enjeu à une échelle plus large. Si même, nous avions l'impulsion d'accueillir nos émotions, il y a alors de forte chance, que nous aurons tendance à nous arrêter à une étape intermédiaire de la dé-couverte du programme, car comme vous le savez, d'autres programmes et d'autres croyances, sous l'influence des prédateurs, se chargeront de nous faire rebrousser le chemin en nous disant que c'est assez. Et cette problématique se pose pour l'introspection de tous les programmes profondément implantés.

Il est évident qu'au départ, il n'y a que nos intuitions, notre volonté, un signe, un échange, les voyants rouges allumés par notre âme, qui peuvent nous pousser à expérimenter cette voie de la Connaissance dont tout fait, au sein du Service de Soi, pour nous en détourner et en étouffer la vibration qui sommeille en nous.

 

Cela revient à dire, que pour développer notre accès à la Connaissance/Conscience et à sa nature androgyne, nous devons associer en nous, et dans notre perception interne/externe, la composante féminine, le ressenti, le regard de près, et la composante masculine, la conceptualisation et le regard de loin.

 

 

 

 

Hier je n’ai pas dépensé un centime et j’ai restreint mes déplacements en camion à des endroits isolés, en faisant une boucle d’une quinzaine de kilomètres. Aujourd’hui pareil, pas de dépense. Ce sont des comportements rares dans mon mode de vie auxquels j’assiste en ce moment. Et mon choix spécifique d’aujourd’hui, en résonance avec mes compréhensions sur l’attachement et le mouvement que je retranscrits dans un jalon, est de ne pas bouger, d’écrire, d’être vigilant à ma façon de m’organiser et observateur de mes réactions et comportements. Ceci afin d’aller plus loin dans l’intégration du message de la frustration, c’est à dire dans la continuité de cette plongée matinale et révélatrice, auprès de l’ émotion/sensation qui a lancé l’écriture de ce texte. Et afin de façonner ce texte en résonance directe avec une mise en pratique.

 

 

 

 

Conclusion :

 

En ralentissant mes vitesses psychique et physique, j’ai pris conscience que j’étais face à mes frustration. Dans l'équilibre ainsi atteint, j’ai pu les observer et choisir en connaissance de cause de ne pas leur donner de la force.

 

De ce fait mes frustrations ne cachaient plus le besoin de reconnaissance qui était en jeu par le biais de l’écriture, ni la peur d’un autre coté d’abandonner celle-ci ou du moins, son juste aboutissement.

 

Elles ne cachaient plus non plus, ce qui est en jeu derrière le cercle vicieux reconnaissance/abandon qui a cours au sein de la Matrice du service de soi : nous faire abandonner notre quête du Soi qui correspond à notre vraie reconnaissance.

 

On peut dire que je suis quasi en permanence confronté au syndrome d’abandon, la plupart du temps inconsciemment, parce que qu’il est mis en tension et vécu dans un système dont j’attends une reconnaissance. Reconnaissance que le système SDS me fait miroiter, mais qu’il n’a pas l’intention de m’octroyer réellement et que, de toute manière, il ne peut me donner.

 

Sur le parcours du combattant de l’obtention de la reconnaissance du Service de soi, il y a toujours quelque chose à abandonner, un sentiment d’abandon rencontré et souvent refoulé, qui dramatise à chaque fois un peu plus cette recherche de reconnaissance et lui donne sa fausse importance. Si nous ne trouvons par l’éclair de lucidité de nous abandonner à la guidance supraconsciente, la résignation à l’abandon, à abandonner la reconnaissance du Service de soi, quand elle survient, signale le réveil d’une croyance profondément ancrée, qui martèle que, "tôt ou tard, nous abandonnons". Cette prostration dans le versant SDS de l’abandon, continue d’une manière perverse, à honorer cependant ce mécanisme usurpateur de reconnaissance, mais du coup, alors, par son deuil inaccepté et l’extrême souffrance qui est induite.

 

Par conséquent mes mémoires d’abandon stigmatisent mon besoin de reconnaissance extérieure.

 

J’enlève un nouveau voile de mensonge et de manipulation.

 

En effet, ce n’est que par la connaissance accrue de la façon dont la programmation SDS agit en moi, que je réalise à quel point il n’y a que moi qui puisse me reconnaître – en reconnaissant parallèlement le reflet de mon environnement –, et que ma véritable reconnaissance passe avant tout par la reconnaissance authentique de mes émotions.

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