19. Connaissance et processus de re-co-naissance

 

Je vais évoquer un point crucial sur lequel je reviendrais certainement dans d’autres articles. Ce jalon participe à lever le voile sur le terme Connaissance (avec ou sans majuscule), tel qu’il est employé dans ces pages ou par d’autres sources comme le Réseau Léo, Laura Knight ou dans le message alchimiste par exemple. Couramment, la connaissance, les connaissances, qui sous-entendent une démarche et la mise en œuvre de moyens pour connaître tel ou tel sujet, correspondent à une notion proche de celle de savoir. Dans le sens où la plupart du temps, le savoir y est vu comme l’aboutissement du processus d’acquisition de connaissances. Par conséquent, l’organisation des connaissances obtenues, se veut être, dans cette vision, le savoir. On touche ici aux domaines fondamentaux, tels que la philosophie, les sciences, la théologie, l’histoire, la sociologie, mais aussi aux domaines appliqués. Le savoir serait donc le fruit d’un mode de connaissance.

 

Dans le cadre de ces publications, nous sommes conscients que le fil conducteur du savoir se réduit le plus souvent, au pouvoir et aux croyances que ce dernier valorise. Il est indéniable que ce que l’on désigne et utilise comme un savoir, ainsi que les modes de connaissance qui le soutiennent, sont généralement à la botte de l’idéologie et de l’ambition SDS. Un tel savoir et de telles connaissances sont déconnectées de la vérité à propos de notre réalité. Et quand, à l’occasion, un savoir est issu d’une compréhension réelle, il est promptement récupéré pour asseoir un peu plus le système en place, qui du coup l’empêchera d’évoluer. Ce qui l’amènera lui aussi a être finalement hors contexte, incapable de regarder l’aspect dynamique de la réalité en face, comme globalement, l’ensemble du savoir promu en 3D SDS.

 

Ce qui nous conduit à distinguer ce savoir de la Connaissance authentique, car les mécanismes à l’œuvre au sein de la Création induisent que la Connaissance inclue la fonction de l’apprentissage puisque celle-ci se manifeste à nous en nous éveillant de plus en plus à elle. La Connaissance est associée au mouvement et à la remise en question dont doit faire preuve l’initié qui souhaite en pénétrer les secrets.

Sur le chemin de la quête/rencontre avec Soi, les connaissances, la Connaissance que nous acquerrons nous servent à mettre à jour la dynamique intérieure qui se reflète à l’extérieur. Cette dynamique nous devient limpide au fur et à mesure que nous en retirons et que nous lui rapprochons cette fameuse Connaissance et il ne peut en être autrement. La Connaissance se dévoile par un processus par lequel nous nous inscrivons dans la globalité de l’existence. Connaissance dans ce cas, est synonyme de progression de la conscience et d’initiation.

 

Ces aspects que l’on tient à rassembler ici sous la terminologie Connaissance avec une majuscule, s’occupent de la vision ésotérique. Qu’une connaissance ait un caractère ésotérique signifie étymologiquement, qu’elle s’intéresse "à l’intérieur". Elle se différencie alors du point de vue exotérique qui est le coté protocolaire, superficiel et mécanique que privilégie le Service de soi. À mon sens, se diriger vers la Connaissance dont nous parlons, c’est répondre à un appel intime et profond. Celui de la découverte des lois qui régissent notre monde bien au-delà des apparences, là où individuel et collectif se rejoignent, là où conscience et expérience sont unies par une respiration commune.

Parce que la Connaissance est essentielle et qu’elle est immanente au Tout dans lequel nous vivons, qu’en même temps elle l’explicite, puisqu’à travers elle, le Tout se raconte – et c’est simplement pour ça qu’elle porte une majuscule, de par son caractère universel et fondamental –, eh bien nous pouvons comprendre que la Connaissance est vue d’un très mauvais œil par le Service de soi. De même que le constat d’un complot contre l’humanité est fustigé par le biais d’une manipulation des croyances et est sournoisement cantonné par la programmation mentale dans la réaction qu'il suscite afin de le discréditer, la Connaissance est montrée du doigt. La menace inconsciente de s’auto-exclure en ralliant son appel, est souvent l'épée de Damoclès au-dessus de la tête de la personne ressentant ce besoin d'arpenter le Chemin. Même aujourd’hui, à l’époque de la physique quantique et de la théorie du multivers, cette Connaissance faisant la part belle à l’invisible, est habillée de doute et de rejet.

 

Pour le commun des mortels, elle a été habilement apparentée à l’attitude dogmatique, voir sectaire. Elle fait peur (elle touche à la part de la réalité, la part de nous que nous occultons). À d’autres moments elle est considérée comme un passe-temps pratiqués par quelques érudits marginaux. L’ignorance et le déni dont elle fait l’objet, font voir alors quelques vanités à se préoccuper de cette activité. On pense également aux sociétés secrètes qui en retirent certainement une aura de pouvoir. De toute évidence, ce n’est pas non plus avec ça qu’elle obtient bonne presse. Puis il y a tout le courant New-Age qui a pour fonction d’en dénaturer la substance et ajoute à la confusion générale. Ce qui fait que la majorité des gens ne se sent pas concernée par ce que la question de la Connaissance soulève. Ce qui est logique d’une certaine façon et dresse le décor de l’apprentissage dont elle provoque la germination dans quelques rares cas.

 

Voici un petit documentaire intéressant, qui traite à son niveau (on n’y parle pas de distorsion SDS de 4D) de la façon dont l’ego humain peut se retrouver manipulé par la désinformation. Cette désinformation implante en lui un certain "réflexe de servilité et de passivité" tout en lui laissant croire à une conservation de son esprit critique, à la sauvegarde de son intégrité. Cette dernière ne repose en fait que sur un amalgame d’idées reçues que l’ego s’approprie, sans justement mettre en route de réelles analyses conscientes :

https://www.youtube.com/watch?v=cnBbTYNR388

 

 

 

 

La dynamique de l’apprentissage. Voilà bien un point essentiel qui est déterminant dans cette histoire de Connaissance. Voilà la manière dont la Connaissance éprouvée par le biais de l’expérimentation tend à éveiller notre conscience. Et voilà la manière dont nous nous avançons vers elle, prenant part à un mouvement qui caractérise toute l’Expérience multidimensionnelle, et donne sens à la juxtaposition de tous "les temps" tissés par l’éternité de l’Unité dans laquelle ils se déploient. Car ce déploiement est en l'occurrence le terrain de jeu et d'apprentissage de nos âmes.

 

L’apprentissage est une palpitation qui s’amplifie. À chaque seuil dépassé, nous sommes de plus en plus en phase avec la Connaissance globale de l’Unité. Avec son coté absolu et son coté relatif. Avec son caractère dynamique et sa nature éternelle.

 

L’apprentissage suppose que l’Ego – le prédateur interne –, les alters récalcitrants, se plient à une écoute élargie permettant de recevoir les messages que délivre notre Supraconscience au travers de chaque expérience. Et l'expression du Soi peut prendre diverses formes, pas seulement celle d’une voix interne : indices, recherches, intuitions, scènes observées, rencontres, paroles, etc.

Plier mon ego, a été un passage nécessaire de l'initiation récente et un phénomène qui continue, afin que petit à petit, le processus de la Connaissance se mette en place en moi, et que je vois la naissance d’un vrai discernement. Un discernement de plus en plus solide, avec lequel je peux désormais naviguer sur les routes de la Conscience en sécurité (enfin presque !) et sur lequel je peux m’aligner, fort de cette participation à quelque chose de plus vaste et d’une certaine façon, de plus réel. Un discernement bien différent de celui que croit posséder l’ego cloisonné dans ses résistances (en réalité ses peurs, sa culpabilité), retranché dans ses certitudes mais aussi dans sa confusion, téléguidé qu’il est par le Service de soi de 4D qui le persuade, lui et sa flopée d’alters à travers lesquels il se décline, qu’il a son propre libre arbitre, ses idées, sa singularité etc. La plupart du temps il est cependant voué à être perdu et/ou à boire à la soupe que l’on lui aura préparé à boire. Il finira par défendre en général violemment ce qui lui aura été servi dans la soupière comme étant sa réalité ou son identité.

Il y a une sacrée différence entre le fait d’être poussé à croire que l’on est unique, et le fait d’accéder à l’Échange qui nous connecte à l’Unité grâce à la Connaissance. La première version est l’envers de l’autre, sa distorsion qui a pour fonction de nous livrer les conditions de l’Expérience d’apprentissage qui, elle-même, est le lien entre tous les niveaux de réalité. Et cette sacro-sainte croyance "je suis un être unique", joue un rôle emblématique dans cette distorsion. C’est un argument de "vente" avec lequel le Service de soi nous caresse dans le sens du poil, et avec lequel nous signons encore notre appartenance à un système, qui, en vérité, s’uniformise de plus en plus pour mieux nous contrôler.

Faire cette différence en son âme et conscience, ne requière qu’une chose ; accepter d’apprendre, accepter de se responsabiliser par rapport à la prédation SDS qui régit nos pensées, ressentis, actions, et vis à vis de la situation de distorsion en ce qu’elle a à enseigner au moi ici présent.

Faire les choses pour l’Échange, pour et avec le Soi, notre moi collectif, notre moi/Connaissance, tout en cessant de faire les choses pour soi, dans exclusivité du Service de soi, avec l’illusion d’échanger.

 

La dynamique en question sous-entend une dialectique enseignant/enseigné présente par moment. Où les rôles sont interchangeables, et où, comme nous le voyons, certains rôles ne sont pas forcément tenus par des personnes, mais peuvent l’être donc, par une situation ou un signe par exemple. Cela implique en parallèle pour celui qui détient une information qu’il a validé par le processus, qu’il ait suffisamment travaillé sur ses programmes/alters, notamment ceux du sauveur, du prédateur et de la culpabilité. L’élan que suscite l’apprentissage doit être pour lui l’occasion de passer un cran crucial dans le détachement afin de pouvoir lâcher si le moment de la réception de l’information qu’il peut transmettre, n’est pas là. Par "ce silence" autant que par sa contribution active, il confirme alors sa stabilisation en phase avec l’Échange. Voici où nous mène le nerf de l’humilité ; il est valable dans les deux positions, enseignant et enseigné.

 

En effet, cette dialectique enseignant/enseigné est un des modes par lequel se traduit le principe d'apprentissage. Principe qui veut que la Connaissance vive, si elle est partagée, si ce qu'enseignent les circonstances est reçue. Que ceux qui la partagent soit ou non du même niveau (s'il s'agit plus particulièrement d'un partage entre personnes), au travers de l'échange, les compréhensions s'affinent, se confirment, et dans le cas enseigné/enseignant nous retrouvons ce même principe des vases communicants sur un mode amplifié, du point de vue de la teneur informationnelle.

Celui qui détient une information voit son intégration stimulée par le fait de la transmettre à un autre soi-même qui a soif. La Connaissance trouve soudain un écho qui la rend plus vibrante.

D'une certaine façon, l'information est doublement validée parce qu'elle est acquise puis partagée. Ce qui est mouvement et transformation doit continuer à se mouvoir, doit retourner au mouvement après avoir nourrit la métamorphose. Sinon il me semble que cela devient comme un poids trop lourd que l'on garde ou un objet finissant par être brulant entre les mains. Nous ne pouvons rester à un point donné quand nous avons fait le choix de connaitre. Et à un moment, tout ce passe comme si la passation nous rend disponibles à une nouvelle étape.

 

Par le phasage avec le processus de Connaissance, nous nous re-co-naissons. Le co de reconnaissons, vaut pour collectif. Car, si la Connaissance est l’élément synergique, "le liant" qui ordonne toute la Création, et s'offre à notre conscience comme son propre miroir en chaque détail ou lorsque nous regardons l'univers entier, alors, cette naissance est à chaque fois un peu plus, re-naissance de l’individu à sa dimension collective. De facto, nous ne sommes jamais tout seul à naître. C’est souvent un changement de notre réalité qui déclenche une transformation auquel nous sommes prêts. C’est une information supraconsciente qui nous donne l’impulsion. Et en même temps que nous naissons quelque chose change et naît dans notre bulle de perception. Par nos naissances successives l’énergie de destruction, l’énergie SDS entropique qui est nécessaire pour une part de l’expérience, redevient quand elle est incluse consciemment à une vision plus grande, énergie SDA, énergie créative. La distorsion nous dévoile l’Unité.

 

Nous pouvons percevoir que la Connaissance est par conséquent la trace, qu'elle signale l’existence de la Conscience. Cette dernière étant la seule capable d’organiser le système unitaire justement grâce à sa capacité d’être consciente. Si nous regardons à l’échelle de la Création, nous voyons que la Connaissance forme une égalité avec la Conscience. C'est pour cela que l'on constate expérimentalement, que la Conscience se retrouve par la Connaissance. De manière générale, nous pouvons écrire cette équation de la façon suivante : connaissance=conscience=information.

Par conséquent, apprendre c’est dé-couvrir cette Connaissance/Conscience qui est le Tout-Un que nous sommes. Donc s'apercevoir que nous sommes déjà au sein de la Connaissance et que simplement nous en redevenons conscients. Nous sommes guidés dans son univers par le processus qu'elle distille, qui lui est inhérent et qu'elle réveille en nous.

 

 

 

 

La Connaissance, la véritable connaissance d’un aspect existentiel, est donc bien plus que sa simple appréhension mentale. Et cela, même si nous observons qu’après avoir accepté et intégré la connaissance que nous livre telle ou telle expérience, une intuition, une logique se voit décrite sous forme de mots, de concepts et se formule dans le champ du mental. Force est de constater que le champ mental n’est pas le seul sollicité. À l’instar de celui-ci, d’autres champs intercèdent consciemment ou non, dans l’appréhension de cette connaissance – champs physique, émotionnel, psychique, épigénétique, morphogénétiques, spirituel, énergétique. L’ensemble de ces champs a pour vocation de coller au processus de Connaissance dont nous sommes à la fois les témoins et les acteurs.

Je me rend compte justement que ces mots qui surgissent et s’écrivent maintenant, n’ont besoin que de très peu de réflexion. Juste le nécessaire, en tout cas au moment de leur naissance. Ils sont portés à naître par une impulsion. Cette naissance n’est pas exempt bien sur, de distorsion, d’interférences, mais je sens que le processus d’acquisition de la Connaissance qui a été amorcé auparavant, fonctionne de manière autonome et réordonne petit à petit ma perception de la réalité. Si à un moment je perd le fil, je sais que pour me reconnecter à la vibration qui transporte ces mots et leur sens, je dois être plus dans le physique, marcher ou faire silence. Et cela afin de couper d’avec le mental qui a vite tendance a reprendre le dessus sur les ressentis issus des autres champs. Autrement dit, la Connaissance c’est aussi savoir "se détendre l’esprit" pour laisser la cohérence de la connexion s’établir ou se rétablir.

 

J’observe alors que cette connaissance qui se traduit intellectuellement dans "la partie" Esprit, a du sens parce que, grâce aux ressentis, aux émotions notamment, nous avons pu éprouver la présence de cette connaissance. Nous sentons et comprenons dans cette approche androgyne, que féminin et masculin, ressentis et intellect, vont de pair. De cette manière nous sommes réellement nous, et plus nous acquerrons de connaissances, plus nous nous ouvrons à celle-ci, c’est à dire, plus nous nous connaissons comme conscience dédiée à l’apprentissage, et plus nous sommes aptes à acquérir d’autres connaissances.

 

 

Ici il me semble nécessaire de faire un rapide aparté sur ce que j’entends par l’Esprit, esprit, et du coup sur le rôle de l’esprit dans le complexe tripartite corps/âme/esprit, véhicule de nos expérimentations.

 

L’Esprit, la somme des esprits interreliés – ou dit autrement, l’Esprit instillé dans chaque individualité, chaque grain d’existence – est la composante de cet Univers connaissant et qui doit se reconnaître, où la Connaissance s’écrit mentalement afin de pouvoir continuer à vibrer en tant que principe irriguant le Tout.

Au niveau de l’Éternité (si nous regardons ce Tout dans sa vérité hors temporalité), là où tous les mouvements de reconnaissance et d’apprentissage existent et sont réunis, l’Esprit se fond avec la Conscience Unifiante, avec la Connaissance/Conscience. L’Esprit universel est le mental acceptant toute les composantes de la Conscience/connaissance (toutes les composantes du Tout-Un), de sorte qu’il est capable d’éclairer la synergie que celles-ci forment, en s’intégrant lui-même dans la combinaison. Cette dimension spirituelle est un aspect que notre conscience embrasse au fur et à mesure qu’elle s’ouvre à l’Échange intersubjectif ou, exprimé d’une autre façon, à son Soi collectif. C’est ce qui fait dire à certains que Dieu est nombre, ou géométrie, ou musique, ou verbe, c’est à dire langage symbolique intelligent.

 

 

 

 

 

Si j’accueille mes ressentis, les indices que me donne ma Supraconscience (que j’attire à moi donc), et que je suis le plus consciemment possible avec ses ressentis, les impressions même les plus désagréables, les plus effrayantes auxquelles peuvent faire écho ces indices, je tends dès lors vers la Connaissance puisque j’intègre "la part vécue" de celle-ci. C’est l’aspect incontournable du processus : le point d’ancrage de l’intégration de la Connaissance, c’est l’expérimentation. Car nous l’avons vu, la démarche de connaissance dont nous parlons ici, est en suspens dans l’expérience. Tout comme est en suspens, sa révélation à notre esprit. Phénomène qui dès lors que nous abordons la réalité sous l’angle de la Connaissance, fait lui aussi partie de l'expérience consciente que nous évoquons, si nous voyons celle-ci dans son sens le plus large, où tous les aspects sont une fonction bien réelle, même quand ils ont trait à l'immatériel. Dans ces conditions, chacun des moyens à notre disposition, émotionnel, physique, intellectuel, s'associent pour satisfaire la raison première de la vie : apprendre.

 

Je ne m’aventure pas dans mes ressentis de manière identique si j’ai une connaissance éprouvé de la programmation ou de la multidimensionnalité par exemple, ou pas. Je veux dire par là, si grâce au champ mental, j’ai mis ou non des mots sur des concepts fondamentaux, ancrés dans l’expérience et générateurs de prises de conscience. Spiritualiser la Connaissance. Est-ce que j’y vais à l’aveugle ou est-ce que j’amende mon jardin pour que les liens nécessaires puissent apparaître dans mon champ de compréhension ?

Dans un cas nous sommes sur de tourner en rond pendant un long moment, menés par le bout du nez par le Service de soi qui nous trompe avec ses ruses. Dans notre émotionnel notamment, puisque nous nous sommes refusés pour différentes raisons à profiter de la part complémentaire de l’information, la conceptualisation qui nous ouvre à une vision globale des mécanismes avec lesquels nous sommes en prise. Ce qui nous permettrait pourtant de sortir la tête du guidon et du drame. Dans un tel cas nous aurons même tendance à aller moins profondément dans nos ressentis, à être moins authentiques avec eux, et ce, quand bien même nous les subissons intensément.

 

La Connaissance nous permet d'appréhender l'interaction entre conscience et expérience. Et aussi de prendre en compte la multidimensionnalité à travers laquelle se décline l'Expérience de la Conscience. La Connaissance nous conduit à un équilibre où les informations se combinent et à partir duquel notre conscience peut progresser. Mais pour que le fruit mûrisse il est nécessaire que je comprenne en quoi consiste l’effort de connaître dans son ensemble.

 

 

Je dois faire maintenant un aparté sur la relation qui existe entre mental et distorsion.

 

Comme quasiment toutes les composantes de notre réalité subjective, le mental peut soit alimenter la distorsion, soit l’Échange dans la conscience de l’unité (la torsion). Ce choix perpétuellement posé par l'expérience, dépend des connaissances que nous acquerrons et des prises de consciences qui jalonnent l'apprentissage ou vu sous un autre angle, du degré d'aveuglement que nous entretenons.

 

Tout comme l’émotionnel, le mental est un aspect de notre personnalité que les prédateurs SDS de 3D et 4D manipulent avec assiduité pour nous diriger. Sous leur influence, le mental fait bande à part et prend rapidement toute la place. Il ne tient plus compte (ou alors de manière biaisée), des autres champs d’appréhension. Dans ces conditions, nous sortons du champ de conscience de l’Unité et de la vie. Bien sur, à contrario de ce que pense l’ego qui ne jure que par le mental ou presque, la conscience individuelle qui s’en remet à l’intellect seul, est ici incapable d’avoir une vision cohérente et entière de la réalité. Elle est sous l’effet de ce que j’ai appelé le mode obsessionnel du mental SDS.

 

Dans ce scénario, le mental contrôle nos pensées, nos actes, l’expression des émotions, l’interprétation des ressentis et induit de manière générale la mécanicité de l'humain, mécanicité qui se retrouve dans l’environnement construit par cet humain. Il contrôle donc la création de notre réalité et il est dès lors le facteur principal de la distorsion de l’Unité que nous nourrissons. C'est ce contrôle, source de déshumanisation, qui sous tend l'essor des technologies NBIC et du transhumanisme entre autre.

 

Ce phénomène, à la différence de ce que nous enseignent les traditions initiatiques et le bon sens, sert aujourd’hui de justification pour opposer le mental, et les domaines qui lui sont assimilés, les sciences en particulier, à la spiritualité. À moins que par certains de leurs cotés, auxquels on peut facilement attribuer une dimension spectaculaire et démagogue, ces sciences servent la Religion sans nom et le syndrome du sauveur externe (Cf. les travaux de Léna et Paul Ponssot). Syndrome associé à la mise en scène Blue Beam en cours de préparation.

Pour le détracteur en chef de "la question théologique", l’égrégore New Age, il ne faut surtout pas réfléchir ! Cela nous priverait des bienfaits des forces supérieures et nie le fait que tout est là pour les "êtres" de lumière" que nous sommes...

 

Cette méprise, qui est la conséquence d’un détournement de la connaissance des lois de l’Unité, a forgé au cours des siècles, et notamment depuis la Renaissance, de solides croyances qui alimentent un déni et une ignorance crasse sur ce sujet comme sur tant d’autres qui concernent la Connaissance de qui nous sommes. Pour bien comprendre ce qui se passe, il est utile d’élargir le propos en décrivant brièvement le jeu de l’Unité et de la distorsion, que finalement le mental épouse, comme tout ce qui s’anime dans la Création d’ailleurs (c’est à dire à peu près tout). Peut-être y a-t-il là une manière de saisir ce qu’est l’Amour, le principe d’échange et d’équilibre universel, dont notre réalité est la distorsion, donnant à ce principe l’occasion d’exprimer son immanence. Vous pouvez compléter ce regard par la lecture du jalon L’Ombre et l’Unité.

 

Ce mental déconnecté et le monde distordu qu’il crée, coïncident avec un point de vue déformé, basé sur des informations faussées qui nous enferment dans une vision hypnotique et limitée de ce que nous vivons. Dans cette situation, notre perception possédée par le mental obsessionnel SDS, est empreinte de l’ignorance dont nous sommes sujets, c’est à dire le fait que ce mental nous coupe de la source d’informations cohérentes.

 

Pourtant cette perte de cohérence, ce "dysfonctionnement perceptif" et les formes-pensées qu’il génère, font partie de la réalité de l’Unité. Si nous prenons un instant du recul, nous pouvons voir que la distorsion conserve la trace de l’Unité dont elle met la présence invisible en abîme, dans le point de vue déformé.

 

C’est pour cela que dans ce court extrait d’entretien, Francis Lucille relève que nous savons reconnaître l’amour (https://www.youtube.com/watch?v=S1i9Sk3k2vQ&feature=youtu.be).

 

La distorsion reste intégrée à l’Unité dont elle est la déformation. Elle n’apparaît comme distorsion qu’en référence à un principe supérieur unifiant dans lequel elle peut se produire. L’Unité a la propriété d’engendrer en son sein des phénomènes qui s’opposent à première vue à son principe. Mais qui en vérité la mettent en évidence, puisque l’Unité de par son principe même, unifie à elle tout ce qui existe, tout ce qui, pensée, acte, matière, et finalement information, est forcément en relation et se définit par rapport à autre chose dans un principe d’unité organique.

 

Ce principe ne peut donc jamais être mis totalement en péril, puisque la Conscience/connaissance qui garantit l’Unité, peut y rassembler à tout moment ce qui est séparé et qui suppose – et appelle par résonance – son information complémentaire. Distorsion et unité se définissent réciproquement mais la capacité d’inclure réside dans le principe unitaire.

 

Ce "battement" de la Conscience qui réunit, peut être illustré par la dialectique symbolon/diabolon évoquée dans La part SDA et la part SDS. Chacun de ces termes représentent les deux points de vue entre lesquels la conscience oscille, donnant corps à l’Unité par ce mouvement à la fois de plongée dans l’expérience, d’une part, et de conscientisation d’autre part. Ce qui revient à dire, que sous l’effet du mensonge, on peut voir les choses comme catégoriquement séparées, ou, grâce à la Connaissance, les voir se réunir et interagir. Ce qui revient à dire "verticalement", acquérir la certitude et la pratique d’une connexion avec un champ informationnel de Conscience globale (le domaine du Soi), qui nous permet petit à petit de franchir des crans dans la réunification.

 

 

 

 

 

Comment cela se passe-t-il ?

Que nous dit la Connaissance justement ?

 

Dans la phase ressentis, le but du jeu est de penser le moins possible. Je ne suis pas dans "le présent" des idées, d’une formulation, d’une intuition qui "me pense", qui pense à travers moi. Je suis dans le présent des sensations qui font que je suis en prise directe avec l’expérience que je vis.

Néanmoins, les connaissances déjà intégrées, illustrées et validées par les expériences précédentes – les concepts ouverts et générateurs de tout à l’heure – définissent et me suppléent dans la manière dont je perçois ces sensations, et la manière au bout du compte, dont les informations ressentis s’adjoindront aux autres pour révéler de nouvelles connaissances et donner naissance à un nouveau David.

Ces concepts sont actifs dans mes champs informationnels, conditionnent comment j’interagis au travers d’eux. Ils sont à l’œuvre dans mon système épigénétique et détermine les choix qui y sont faits. Ils sont là, présents à ma conscience sans qu’il soit besoin de les énoncer mentalement à chaque fois qu’ils doivent rentrer en action.

Cette façon de voir, acquise précédemment, forment la toile de notre conscience qui s’élargit, et régénèrent en partie le subconscient avec de "nouveaux réflexes" comportementaux. Ces concepts assimilés et en résonance avec notre expérimentation, sont comme des amis qui nous entourent de la possibilité de grandir ensemble. Nous sentons qu’ils sont là. Il n’est donc pas nécessaire de vérifier leur présence si nous avons besoin d’eux. La nature de nos champs informationnels est ainsi faite, que nous pouvons nous programmer à fermer les yeux, orienter l’énergie/information à passer dans la moulinette de la croyance en une illusion figée, ou tout aussi bien, doter ces champs d’outils qui nous accompagnent vers l’Éveil et l’Échange.

 

C’est de cette façon qu’une alchimie opère lors de l’introspection des ressentis. À travers ces outils de l’information consciente, l’impulsion nous enjoignant d’apprendre, contenue dans l’énergie primordiale que nous recevons, qui alimente toute la Création, est préservée et valorisée.

De sorte les informations émotionnelles, les sensations embrassées, se rangent et interagissent instantanément avec ces champs subjectifs et s’insèrent de manière constructive dans la dynamique intersubjective que ces derniers ont pour fonction de gérer.

À ce stade les informations retirées du vécu sont réellement conscientisées. Elles prennent place de manière de plus en plus claire dans une vision qui trouve sa cohérence grâce à la synergie des différentes parts de l’information. Grâce à cette synergie agissant sur le complexe corps/âme/esprit (l’ensemble de nos champs informationnels), les informations provenant de nos ressentis peuvent contribuer à l’évolution de notre conscience.

 

Sur la base de ces ressentis et de cette démarche d’apprentissage, nous pouvons par exemple reconnaître une signature émotionnelle après avoir plongé dans la colère ou la tristesse. Cette signature, nous pouvons sans doute nous rendre compte qu’elle est présente dans d’autres relations, dans d’autres scénarios, rattachée à d’autres mémoires ou résonances dimensionnelles. Nous sommes alors à même d’approfondir la notion de lien, dit karmique, et les phénomènes de programmation et d’altérité qui se cachent derrière. Et plus loin, celle de la multidimensionnalité, par exemple. L’intérêt de la démarche est qu’elle consiste à compléter un vaste puzzle où nous sommes engagés autant individuellement que collectivement.

Les émotions dans ce cas, s’insèrent dans un terrain d’interprétation et de coopération à la réalité, où elle peuvent vraiment remplir leur fonction indicatrice. Soit de nous signaler une distorsion, l’ampleur d’une incohérence et donc que quelque chose est à apprendre à nouveau. Certaines synchronicités "suscitées" par notre attitude réceptive, s’y mêlent pour confirmer l’imminence de la leçon et donner des informations supplémentaires sur sa teneur. Tout ce processus complexe – au sens étymologique : tissés ensemble – nous rend capable de répondre intérieurement et extérieurement à des questions comme :

Quels rôles le Service de soi nous a fait jouer, nous fait jouer dans une autre ligne et dans celle-ci ? Quels schémas de dépendance affective se perpétuent ? Quel est le sens de cette programmation ? La fonction de tel ou tel alter là-dedans ? L’unité qui se dégage de tout ça ? Qui suis-je ?

 

 

 

 

Pour illustrer ce propos, par ailleurs amplement exemplifié par les récits de ce blog, prenons en plus le cas symbolique du skipper, en mer, sur son bateau.

 

Le skipper doit connaître tout un tas de choses qui doivent lui permettre de "lire" la mer. La connaissance de ces choses, il l’aborde au fur et à mesure que les situations lui offrent de mieux comprendre le milieu dans lequel il évolue. Les circonstances suscitent en lui l’intérêt de connaître les mécanismes des vagues, du vent, des courants, les règles de navigation, et comment tout cela fonctionne ensemble. Comme tout le monde, il navigue sur l’océan de la Connaissance. Peut-être qu’en en étant que partiellement conscient. Certains impératifs concrets imposés par le contexte, et peut-être même la symbolique qu’il voit au fond dans cette confrontation avec l’océan – tout ce que l’on peut comparer à l’appel de l’âme –, peuvent l’inciter, entre chaque sortie en mer, à faire certaines recherches et à être guidé vers certaines informations qui sont de prime abord simplement théoriques.

Mais puisqu’il a ce besoin de les utiliser concrètement, il en voit directement dans son esprit, l’application possible et se sent prêt bientôt à les tester. Il conçoit intuitivement que ces informations font en quelque sorte partie du cas "réel". Simplement il y a peut-être une distorsion dans les mots, une rigidité dans l’approche partagée, et il se doit d’ajuster ces informations par la mise en pratique et l’observation, jusqu’à ce qu’une alchimie, une adéquation se fasse. C’est à dire jusqu’à ce que sa lecture et ses choix deviennent une réponse optimale. Arrivé là, il a une connaissance. Et il perçoit que celle-ci l’éclaire tout autant sur sa relation à la mer, qu’à lui-même.

Par la suite il n’a plus besoin d’ouvrir le livre par lequel l’information est passée à la même page pour comprendre et agir en conséquence face à une situation similaire. C’est en lui désormais. Et surtout le mouvement de l’apprentissage est mis en route intérieurement. Il attire et il peut aller à la rencontre de nouvelles situations qui nourriront à travers son regard, cette dynamique qui épouse de plus en plus la connaissance de la mer, de lui et la mer, de lui avec son bateau, de lui, de la Connaissance tout court.

 

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