22. Avoir conscience d’être créateur : le fil du rasoir de la folie – Une transparence possible : apprendre à se connaître – Part. 3/3

 

J’ai conscience que demeure une certaine ambiguïté dans le concept d’Ombre tel que je l’emploie. Nous avons affaire à une réalité complexe, d’autant plus que nous partons pour l'appréhender, d'une situation, qui justement du fait de l'Ombre, est usurpée de A à Z. Pour échanger, je dois généralement partir de termes qui ont cours au sein de cette usurpation mais qui nous sont communs. De fait, ces termes sont de prime abord limités, et maintiennent souvent notre vision en erreur. Un travail de réappropriation et de revivification du sens est alors nécessaire. Exercice d’équilibriste, encore une fois.

 

 

Le vocabulaire "ombre" désigne grosso modo dans la vision usuelle, le coté négatif de la réalité, le mal que nous percevons à travers notre système de croyances, au travers de notre programmation, le coté auquel nous donnons donc force, en le refoulant. Sous un autre angle, en poussant plus loin l'introspection, il me semble que l’Ombre est avant tout un phénomène, celui de la distorsion. C’est l’action de la prédation prise au sens large. Et c’est sur cette seconde part de la définition de l’Ombre, que j’insiste. Car elle est le reflet le plus profond, de ce qui se trame en nous, et par conséquent, dans notre projection : l’espace-temps que la fractale d’âme que nous incarnons, expérimente.

 

Le terme ombre est couramment employé sous la première version, dans les milieux qui touchent à la spiritualité et au développement personnel, notamment dans certaines psychologies, comme la psychologie des profondeurs de Jung.

 

Je différencie également dans d’autres contenus, la vraie obscurité, qui a trait pour moi à la Lumière Noire, l’information complète provenant de la Conscience Collective, l’initiation, de la fausse obscurité. Cette dernière correspond à cette espace d’apprentissage où nous nous confrontons à la tromperie. Elle est une part de l’Ombre – la première partie de la définition –, dans le sens où elle est la moitié de la fausse lumière que nous percevons : la lumière électromagnétique. Celle à laquelle, nos sens tronqués, nous cantonnent, sous la forme par exemple de ce que nous appelons, le jour et la nuit. La nuit, est dans cette exemple, la manifestation de la fausse obscurité à laquelle la première définition associera facilement l'idée d'ombre psychique. C'est à dire que la fausse obscurité est plutôt rattachée au coté négatif de la réalité. Versant qui culmine actuellement de manière ostensible, en même temps que le phénomène de l’Ombre parvient à son apogée.

Chose "étrange", du fait de l’approfondissement de l’impact de l’ombre en moi, je me sens aujourd’hui plus rassuré la nuit, que le jour.

La fausse obscurité qui peut jouer le symbole de la vraie obscurité, et être vectrice initiatique dans certaines conditions, est donc fréquemment affublée d’aspects effrayants, repoussants par le Service de soi. Ce qui contribue finalement a donné sa force à l’initiation.

 

De quoi, en effet s’emmêler les pinceaux. Mais d’un autre coté, voici un bon exercice de musculation pour notre esprit, faisant partie de notre entraînement et du processus de réveil ici bas, puisque notre conscience s’en trouve renforcée.

 

Le fait qu’une chose soit cachée accentue notre peur d’elle.

Dans le déni du type "bien", comme dans celui du type "mal", nous perpétuons le vain réflexe de contrôler et d’éloigner nos peurs, ainsi que la découverte des programmes qui en sont à l’origine. La déni de la victime comme celui du bourreau, sont les deux faces de la même pièce.

 

Un cas concret : pour "effacer" certaines périodes "sombres’ de ma vie, tant du point affectif que des addictions fortes qui s’y montraient, et faire taire des résonances temporelles peu recommandables, j’ai cherché, en abordant la spiritualité, à m’épanouir dans "une sexualité sacrée". Je fus rapidement attiré par la version tantrique et ses variantes ainsi que diverses prouesses énergétiques. Je retrouvais d’ailleurs d’autres résonances, plus présentables, mais tout aussi perverses, du fait de mon aveuglement. À nouveau, j’ai rejeté une part de moi. La dimension animale de ma sexualité. Du coup, malgré mes efforts pour montrer patte blanche, celle-ci était irrémédiablement récupérée, et investie par la facette prédatrice et séductrice, ce qui rajoutait inconsciemment à ma culpabilité, et donc à mon déni.

J'étais toujours le drogué que j’avais été. Sous une autre forme. Je recherchais l'ivresse d'un "sage" plaisir. Mais je mettais en réalité la charrue avant les bœufs, et restais dans la méconnaissance d'une vérité que je refusais.

 

Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que l’Ombre est un mécanisme mis en œuvre par les prédateurs transdimensionnels, ayant son siège autant en eux (ces autres nous dans le scénario global), qu’en nous. L’Ombre se traduit par la division, l’occultation, et au final par la coupure avec une source d’informations libératrices.

Coupés de l’Échange, nous ne pouvons réunir les opposés, car nous ne pouvons apprendre comment assembler la quintessence des polarités qui nous font, dans ce qu'elles ont à s’apporter mutuellement, et à apporter à l’ensemble.

 

Surmonter l’influence de notre ombre, permet de saisir le sens des différents signaux dont nous sommes à la fois récepteurs et émetteurs. Notamment en étant capable de comprendre que les signaux que je reçois dans leur version personnelle – qui concernent directement la fractale d'âme jouée, coïncident d'une façon ou d'une autre, aux signaux dans leur version collective (qui correspond aux médias, à la publicité, aux événements globaux, découvertes scientifiques, etc). En particulier parce que nous y retrouvons des échos des nombreuses fractales émanant de l'âme. En percevant la concordance de ces deux parties du signal, nous sommes plus à même d’y déceler le vrai du faux et de pénétrer une vision élargie de la réalité.

 

Ce qui prouve que notre implication dans la réalité collective du réseau conscient va bien au delà de ce que voudrait croire l'ego/prédateur. Qui adopte une position contraire, en se focalisant sur une seule part du signal, qu’il va pouvoir interpréter de façon gratifiante, qui va lui permettre d’attirer l’attention parfois à travers le conflit, rompant dès lors avec le continuum de la transmission de celui-ci.

 

Ces échos renvoient aux différentes fréquences/alters qui peuplent notre univers intime, lui-même étant le calque, le pendant fractal de la réalité multidimensionnelle. Ou peut-être y a t-il identité entre les deux... Nous sommes certes individués, mais ceci pour cerner quels sont les différents rôles que l’âme offre à la Conscience que nous sommes, à l'échelle de l'Expérience, pour qu’elle se reconnaisse une et multiple.

 

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