L'accueil de la colère

 

Je vis un moment charnière. L’avancement du processus de libération que je décris dernièrement, m’amène à un nouveau seuil. Seuils qui sont d’ailleurs de plus en plus rapprochés. Les circonstances me demandent d’affronter ma colère afin d’ouvrir plus grande la porte de la déprogrammation. Une colère qui me taraude depuis longtemps.

 

Un automobiliste manquant de me renverser sur un passage piéton, la dramatisation qu’engendre chez moi le sentiment que d’autres personnes se conduisent mal à mon égard et surtout, le fait qu’à mon avis, elles ne le reconnaissent pas, sont quelques uns des aspects intérieurs et extérieurs, sources d’une contrariété énorme, me signalant la teneur de la leçon en cours.

 

Il va sans dire que, vu l’enjeu de l’étape actuelle, j'essuie de multiples attaques. Je m’efforce d’être vigilant de ce coté là, mais je décèle qu'il y a plus que ça. La dynamique supraconsciente est belle et bien à l’œuvre. Et je suis aidé à la hauteur de ma foi (une foi éclairée et épurée par le processus d'apprentissage j'entends).

 

Les événements et la Connaissance transmise à travers eux, me poussent à accepter toujours plus le sens des leçons, et le chemin qu’elles indiquent. Ils me commandent d’observer les scènes qui se jouent depuis un autre plan, et de pratiquer un retour sur moi avec une impeccabilité sans faille, si je veux franchir les étapes qui s'annoncent. Mes actes, dont fait partie ce travail de retour, doivent s'ajuster en conséquence, car c'est eux qui ouvrent les portes. Ils manifestent l'accord. Ils doivent être ni dans le trop, ni dans le trop peu. Notamment en ce qui concerne le fait de se positionner par rapport à la prédation psychophysique, extérieure ou intérieure.

 

 

Je parle du passage étroit.

Vous vous arrêtez –

Et vous vous arrêterez encore souvent –

En voici la cause :

Soyez bien attentifs !

IL N’Y A PAS DE FOI SANS ACTE.

IL N‘Y A PAS D’ACTE SANS FOI.

La foi ne peut pas être plus que l’acte.

L’acte ne peut pas être plus que la foi,

Car ils sont UN.

Ce n’est pas que vous ayez peu de foi –

Mais vous agissez peu,

Car foi sans acte n’est pas foi.

Vous pourriez déjà faire beaucoup plus.

Observez ce que vous faites !

Vous êtes encore lâches –

Non pour croire, mais pour agir.

 

Dialogues avec l'ange, p 179

 

Je précise que pour l'Ange, l'acte est une action créatrice et consciente, donc tendue vers le Nouveau et l'absorption de la totalité. L'acte révèle qu'il est en phase avec une source d'information située dans l’Éternité, plan que l'acte véritable, l'acte centré et connecté, permet de rejoindre. Il est le phénomène d'élévation dans la respiration bas/haut. Il s'agit ici de libérer la charge émotionnelle prenant la forme de la colère pour retrouver ma lucidité quant aux situations vécues et à leur récurrence.

 

Je m’immobilise pour regarder cette colère qui se dresse comme un mur entre moi et mon futur. Qui m’obstrue le Passage. Le fait que je parvienne à m’axer d’avantage sur une part bienveillante, esquivant cependant l’écueil de la complaisance, me permet de voir s’agrandir et s’approfondir l’espace de la compréhension. Ce qui donne à la transformation la possibilité d’être plus concrète.

Dans ce moment de présence à mes re-sentis, ma conscience s'élargit à la totalité de l'émotion-colère. J'accepte avec mon corps, dans mon corps, avec mon âme, dans mon âme, avec mon esprit, dans mon esprit. Ce qui me rend aussi réceptif aux signes extérieurs se joignant à ce temps d'intériorisation. Je vois alors la colère qui me remplit. De sorte, rapidement, elle n'est plus celle qui travaille en faveur de la séparation, de l’éloignement... Subitement les liens se font, les informations remontent. Tout est clair.

Je me revois petit enfant sous l'emprise de la colère. Je pressens des incarnations rigidifiées par son feu. Je sens la peur et l'impuissance qui m'assaillent... Je perçois l'empreinte énergétique de la colère qui se mêle à mes sentiments de manque et d'injustice. Cela semble venir de si loin, et tout à coup en même temps être si proche et si limpide... La colère se transforme et me remplit d'autre chose maintenant... Je suis dans le présent de la reliance. Tout se place côte à côte. Je me réunis. Je vois la place de la colère dont la force me guide vers un regard juste et posé sur l'imbrication des faits et la façon dont je les ai ressentis et interprétés. Je vois comme elle me pousse à être attentif à son message, à être présent à celui-ci et ce à quoi il m'ouvre. Je vois comme elle me fait entrer dans un espace atemporel où tout peut s'unir et prendre sens.

 

Je comprends que la colère sous sa forme mécanique, réactive (la colère non conscientisée), m'empêche de discerner ce qui m'emprisonne. Elle va de pair avec l’insatisfaction de ne pouvoir réellement contrôler les faits, avec la conséquence qu'au final, les choses ne déroulent pas comme je(l'ego) le veux. C'est à dire que je ne parviens pas à estomper mes peurs et mes blessures. Elle procède donc d'une stratégie de survie bien établie, d'une habitude ancrée définissant ma personnalité, du connu/répétition. Même si la plupart du temps elle est sous-jacente, elle a été jusqu'alors déterminante dans ma structure psychique. Elle est rattachée à de multiples circuits neuro-psychiques et elle a contribué à en creuser les sillons.

 

Une fois l'émotion déchargée et la distorsion de mon appréciation redressée, je saisis comment mes programmes ont aimanté les événements et comment, avec les pensées des prédateurs et ce qu'ils peuvent induire physiquement, cela a pu me conduire à tel ou tel scénario, et à leur succession. Je peux lâcher prise et me positionner avec clarté le cas échéant.

 

Dans cet instant, et à chaque fois de manière  plus stable, la Connaissance m’élève à un autre plan et m'ouvre le royaume de la Justice. À pratiquer chaque fois que nécessaire. Ce qui demande de se tenir prêt.

 

 

David

 

 

 

Pendant cette introspection un schéma du processus de transformation m’est venu à l’esprit. Je vous en fais part ci-dessous car je pense qu’il peut faire écho chez nombre d’entre vous :

Janvier, January, Janus, Jean-les-deux-portes :

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