Chronique #8 : Au delà du miroir

 

Cette chronique est particulièrement en lien avec le jalon #24 (à paraître), L’alchimie des émotions.

 

Aspects abordés :

 

- L’exercice de la récapitulation

 

- La mécanique de fragmentation de la psyché au travers de quelques exemples interconnectés

 

- Du présent SDS, pris entre passé et futur inconscients associés à une vision linéaire du temps, à un présent SDA et créatif, révélant l’éternité et son abondance d’informations à notre disposition de manière instantanée.

 

- Les alters qui sont pourtant souvent en lutte entre eux, ne sont en général pas conscients des autres alters, même s'ils ressentent l'impact des actes attribués à une autre sous-personnalité.

 

- Dans la stratégie d’extraversion, l’armure émotionnelle est finalement conservée car elle consiste toujours en des comportements inconscients et SDS. Voir les programmes et le prédateur qui donnent consistance à chaque personnage, qui est tel le golem modelé par son créateur, est donc la seule voie pour sortir de ma bulle, puisque ce sont mes alters, les rôles que je joue, qui sont le matériau même de cette bulle-carapace, et puisque les prédateurs, les contrôleurs qui me contaminent de leur esprit, me maintiennent dans l’identification à cette forme morcelée.

Cet acte correspond au processus alchimique des émotions et de la personnalité. Ce processus lié à une attitude globale mais pouvant se manifester par des phases plus "condensées", libère des capacités et de la conscience pour les mettre au service d’un vrai échange et de réelles interactions. Par conséquent, il représente une réelle possibilité de m’extraire de ma position défensive, dispersée et entropique.

Au travers de ce regard en mutation, je peux comprendre ce qui empêche l’échange d’avoir lieu et en même temps ce qui le favorise. Je peux passer progressivement à un mode basé sur la transparence, l’authenticité et l’écoute. Les transformations et la réunification interne qui s’opèrent par ce biais, me permettent de percevoir de plus en plus les finesses et l’intérêt de ce processus, qui élargit la vision de mon monde intérieur et de ce qui "l’entoure" en tissant/révélant du sens. Cette conscience retrouvée est le germe d’un noyau créatif en train d’éclore et de s’étendre à toute ma personnalité en même temps que fusionnent, dans un élan mutuel et simultané, mes parts jusque là cloisonnées.

 

- Dans la soupe émotionnelle se côtoient notamment sentiment de déception, pulsion misanthrope, et réflexe de repli sur moi. Sortir du jeu de yo-yo émotionnel et comportemental, qui fait la part belle aux opérateurs transdimensionnels, et me frayer un chemin rythmé par de réels équilibrages, est désormais le challenge qui s’impose à moi. Une dynamique d’ouverture m’appelle et je dois veiller à retomber le moins possible dans les cycles introversion/extraversion.

 

- La honte : c’est sans doute par allusion à ce programme originel et pour montrer qu’il l’a transcendé que le Fou, donne "naturellement" l’exemple en dévoilant parfois ses parties génitales et son derrière au milieu duquel siège l’orifice de la déjection. Ce qui est exprimé par la sculpture présente dans l’église Santa María la Real de Nájera ou sur certaines cartes de tarot. Cette attitude atypique, peut doublement se comprendre lorsque l’on entrevoit la puissance significative et symbolique de ces zones situées au centre de notre corps. D’un coté comme de l’autre, disons-le, ces aspects cruciaux de notre anatomie se placent comme éléments incontournables de l’identité sociale et individuelle, une identité au carrefour de l’animal et du véritable humain dont il suggèrent, par contrepoids, la nouvelle identité. En effet l’anus, puisque c’est par là qu’ait évacuée la part "indésirable" du compost digestif, le sacrum, puisqu’il est la clef de voûte du squelette et donc du corps tout entier, le chakra ou centre sexuel inférieur voisin et les organes de la sexualité, nous renvoient, et nous cantonnent, sous l’effet de notre programmation qui fige notre point de vue à ce niveau, à une identité primitive, anale (retrouvons-nous derechef la trace du démiurge An?) où le corps est voué à la reproduction du soi animal perverti. L’enfermement à ce stade symbolique, et malgré l’emballage estampillé "civilisé" dont peut être orné souvent l’acte sexuel "humain", définit une humanité infantilisée qui persiste à être esclave de ses pulsions et de ses fonctionnements SDS.

 

- L'"origine" d'une honte hégémonique qui nous maintient dans des boucles temporelles. Phénomène que les prédateurs transdimensionnels, passés maîtres dans l'art du voyage dans le temps, s'évertuent à alimenter en réactivant sans cesse ce programme et bien d'autres.

 

- Le silence espace de rencontre avec Soi : j’ai constaté deux bénéfices dans le fait de faire silence, qui tout d’abord est effectué en surface et extérieurement : premièrement de redonner la possibilité d’observer intérieurement et extérieurement, puisque cela consiste à faire taire le bruit extérieur, les comportements, l’élocution mais aussi ce que j’appelle le bruit interne de surface, le bruit mental, psychique voir corporel, afin d’aller voir les couches plus profondes qui en sont à l’origine, puis d’atteindre le silence profond, point de basculement où apparaît l’infinité des liens et naît le nouveau.

 

 

Lien vers une vidéo consacrée au thème de la love-bite, où Eve Lorgen intervient :

https://www.youtube.com/watch?v=A1j-dtUgops

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