25. L’orientation SDA : une religion ? Une voie ? Une méthode ?

 

Jusqu’à présent, et bien que cet aspect ait pu être relativisé dans le triptyque Seul au monde ?, ce blog a témoigné de mon cheminement solitaire. Depuis quelques semaines j’intègre le groupe du Réseau Léo présent dans la commune voisine de celle où j’ai élu domicile. Les moments de face à face avec moi-même conservent bien sûr leur importance, mais ils s’insèrent dans un contexte où ils profitent du miroir conscient, qu’offre chacun des membres de l’équipe, et souvent aussi, l’équipe qui s’exprime à l’unisson.

Avec les autres, la dynamique de transformation et de compréhension prend une ampleur beaucoup plus grande. Ces résultats m’aident à lâcher mon système de défense et à décupler ma confiance en une intelligence qui nous inclue et est basée sur l’échange. Ici matérialisée par la tribu des Léos.

 

 

 

L’étape solitaire était nécessaire pour être face à mes contradictions, ma souffrance et entendre enfin l’appel profond de mon âme, je dirais, sans brouillages. Mais j’ai bien vu aussi comment l’ego (le tableau de commande des opérateurs SDS) et ses différentes facettes, que nous nommons les alter, tendaient à me faire tourner en rond dans cette situation de solitude, pour faire simple, entre orgueil, dévalorisation et peur de me mettre à nu.

 

J’expérimente donc la phase de transition vers le collectif Léo. Outre le fait que nous sommes globalement dans une période de transition – transition que le Réseau Léo nous permet justement de mieux appréhender –, le moment où l’on rejoint un tel groupe, représente en soi une étape charnière. C’est ce que je constate dans mon cas et c’est ce dont témoignent nombres de personnes de l’équipe. Il me semblent que nous avons tous vécus au préalable des bouleversements dans notre vie, mais là il s’agit d’une transition vraiment particulière, puisque le groupe en question est aligné sur une évolution vers le Service d’autrui (SDA). Le basculement est totalement différent par rapport aux changements que j’ai rencontré auparavant, qui me laissaient la possibilité d’adapter mes fonctionnements. Souvent un seul domaine de mon existence ou une petite partie, étaient touchés, ce qui m’évitait de remettre en cause l’ensemble de mes comportements. Je restait donc en fin de compte dans le Service de soi (SDS).

 

Comment se présente cette transition et que puis-je dire de la nature du chemin qui se dessine au travers de celle-ci ?

 

Pour certains l’appel est rapidement très clair et ils surmontent leurs résistances avec cette évidence qui les accompagne sans faiblir ou presque. Les aspects matériels suivent alors naturellement. Pour d’autres, et c’est mon cas, il faut un effort plus important de débroussaillage des peurs, et des mécanismes connus, afin de faire la place à ce besoin impérieux et d’établir une connexion plus stable avec lui.

 

Toutefois, parce que cela est souvent pointé dans les discussions au sein de l’équipe Léo et que mon expérience le vérifie, je pense qu’il est assez juste de dire que la transition vers la synergie personnel/collectif repose sur deux aspects importants, qui concernent à peu près tous les candidats à l’orientation SDA :

 

- cette démarche demande de mettre de coté mes à priori, en tout cas dans un premier temps car je devrais aussi poursuivre leur déprogrammation. Je veille à ce que ces à priori interviennent le moins possible dans ma perception lors de ce moment crucial. Ceci afin d’accepter la réalité telle qu’elle est et les messages qu’elle délivre (notamment les retours de ceux qui épousent l’unité tribale), qui sont autant de leçons me conduisant vers une cohérence intérieure.

 

- faire le tri entre les aspirations de l’âme et les besoins de la part SDS. Ce qui consiste à cultiver mes préférences SDA et à détecter les interférences de mes alter sous influence des opérateurs transdimensionnels.

 

 

 

Pour aller un peu plus loin sur ces aspects, je dirais qu’ils découlent du fait que l’enseignement a lieu là maintenant, et prend le quotidien pour support, avec tout ce qu’il peut me renvoyer de dérangeant. Un quotidien auquel j’ai appris à redevenir présent et auquel je redonne une présence du même coup. L’aide de personnes jouant le jeu de la transparence est précieuse pour cultiver cette compréhension et me la rappeler le cas échéant.

Cette démarche ne s’apparente donc pas à une voie ou à un courant au sens habituel. C’est à dire à un mouvement auquel j’adhérerais par convenance (comme cela a pu ce produire par le passé) et parce que cela me rassure, et par conséquent que je pourrais faire valoir sur un autre, mais qui ne me permettrait pas de comprendre la réalité, puisque au final, ce n’est pas son véritable objectif. Pour moi l’orientation SDA coïncide tout simplement avec une attitude sensée, correspondant au réveil d’un sommeil hypnotique. Cette attitude est motivée par la seule soif de vérité et s’extirpe donc de tout clivage puisqu’elle vise l’essentiel.

 

Le constat que l’orientation vers le Service d’Autrui ne peut relever d’aucun cursus pré-déterminé, est d’autant plus vrai, que l’attitude qui lui correspond, impose de sortir de toutes projections, attentes ou espérances. Elle perd d’emblée son sens si elle est gouvernée par de tels mécanismes d’attachement. Elle s’axe sur la découverte de la Connaissance et l’apprentissage. Par exemple, j’ai observé que j’ai souvent des attentes par rapport à ce que je peux apporter au groupe. Des attentes de résultats (la volonté d’accomplir une tâche le mieux possible ou de me sentir utile) derrière lesquelles se cache généralement le besoin d’être reconnu. Ces conditionnements m’emprisonnent dans le Chronos (le temps dominé par la programmation SDS). Quand elles ressurgissent, même dans le cas de la participation à une entreprise collective, ces attentes émanant de l’ego et de l’auto-contemplation héritée du prédateur, m’empêchent de voir dans mes expériences le germe menant à une perception et une contribution communes.

 

Dans ces conditions la quête d’informations qui me permettent de décrypter ce que j’expérimente apparaît comme vitale. Le constat est qu’en réalité je suis guidé vers celles-ci ou bien qu’elles pénètrent ma bulle de perception (ce qui revient au même), puisque qu’en sortant de mon quant-à-soi, je m’ouvre à un échange qui me relie automatiquement au groupe et au Tout.

 

En ce sens, la connaissance de la prédation hyperdimensionnelle est bien plus qu’un simple concept utile pour se faire une idée d’une situation sociologique ou spirituelle X ou Y. Elle ne fait pas non plus partie d’un dogme sur lequel s’appuie une doctrine. Elle attire mon attention sur la moitié des forces à l’œuvre dans la Création. Elle désigne un phénomène observable de manière concrète, soit, que deux grands types de forces s’expriment au travers de notre psyché et de notre physicalité ainsi que dans notre environnement. La tendance au service d’autrui et la tendance au service de soi.

 

Il y a plusieurs manières de percevoir la prédation et les prédateurs SDS. En fait sans doute autant que de personnes en quête de vérité. Là encore dans un groupe qui aiguise sa lecture de l’invisible et de la symbolique, chacun peut communiquer sa vision aux autres et aider une personne à prendre conscience de l’action d’un prédateur, lorsqu’elle ne voit pas l’influence dont elle fait l’objet. Chaque personne du groupe ayant fait le choix de se réveiller, son point de vue, par lequel la Conscience Collective peut se regarder, est potentiellement associable à celui des autres individus formant le collectif, augmentant alors la lucidité du groupe. La Connaissance étant ce qui nous englobe et ce qui relie, ce partage et cette association de points de vue, émanant de consciences/connaissances devenant conscientes d’elles-mêmes-la-Conscience-Collective, vont tout simplement de soi.

 

Pour ma part, d’un point de vue intellectuel et général, il est évident que l’enfermement des humains dans leurs erreurs depuis des milliers d’années, l’attachement à leur souffrance, la stagnation de nos capacités corporelles et psychiques, alors que nous avons toutes les ressources pour nous remettre en question, nous réajuster et changer, met le doigt sur l’emprise exercée par les centres SDS sur notre espèce. La quête authentique de vérité nous met donc face à cette réalité, et devant le fait que pour obtenir la vérité, nous devons cesser de regarder les choses avec les lunettes que nous prêtent les prédateurs. Ce qui suppose voir le(s) prédateur(s) et sa(leurs) manipulation(s).

 

Sur un autre plan, l’acceptation de la prédation m’a permis de ressentir différentes formes d’énergies prédatrices passant à travers moi et me possédant parfois. Notamment l’une d’elles, associée à un alter dominant/bourreau, dont la vibration m’avait particulièrement choqué : c’était une conscience non humaine et froide, littéralement obsédée par le besoin de prendre de l’énergie et la jouissance du sentiment de toute puissance que cela lui procurer. Je percevais qu’elle vouait toute son intelligence, une intelligence très sophistiquée, à cet objectif. Évidemment ce n’était pas chose facile à accepter ! Mais pourtant la vérité. Et la vérité était aussi que ma méconnaissance, mon manque de sens concret (eux-mêmes atrophiés par ces prédateurs psychiques au fil du temps), mon déni et l’auto-hypnose exercée par mes propres comportements, favorisaient la prise de contrôle de cette conscience SDS.

 

 

 

Quant au tri entre besoins SDA et besoins SDS, mes premières tentatives de reconnexion avec le groupe (qui datent d’un an) m’ont amené à éclaircir d’avantage ces points, tout d’abord encore dans un mode solo. Afin que la dite transition – le passage du mode individuel au mode collectif –, puisse se faire, j’avais une part de défrichement, une part de tri à effectuer en amont. En d’autres termes, je devait me responsabiliser d’avantage quant à l’emprise de la prédation sur ma psyché, et la désamorcer suffisamment pour pouvoir poursuivre le tri avec le groupe.

Au moment où je reprenais contact avec le Réseau Léo, je pense que mon besoin de vérité et la nécessité d’avancer avec le groupe était une évidence mais j’ai du mettre encore à plat certains programmes SDS qui interféraient : le besoin grégaire de faire partie d’un groupe, la croyance inconsciente en la possibilité de pouvoir continuer à y jouer certains rôles synonymes de prises énergétiques, ou à l’inverse, l’envie de fuir, l’auto-jugement, la peur d’être jugé et le réflexe de juger, etc. Tout un ensemble de pensées et de comportements mécaniques qui supplantaient alors mon désir sincère de rejoindre le collectif.

 

En résumé, l’orientation SDA peut emprunter au mode religieux, à la voie spirituelle (Laura Knight la rapproche d’ailleurs de la 4ème voie énoncée par Gurdjieff), à la méthode et à bien d’autres choses ayant trait aux champs expérientiels et à ceux des savoirs, mais sans jamais s’enfermer dans aucune tour d’ivoire. Son but n’est pas d’être une "référence" mais, entre réel esprit d’ouverture et discernement, de tenir compte des leçons de l’expérience ici-bas et du chemin cohérent que celles-ci nous tracent. Les similitudes du chemin SDA avec le phénomène religion (étymologiquement, religion veut dire relier par l'esprit), doivent être trouvées au delà du protocole exotérique et superficielle. Dans le caractère ésotérique des traditions qui prônent l'application de la Connaissance.

L’élan animant l’âme tournée vers le Service d’autrui, est celui présidant au dynamisme de la vie même, celui que l’humain a le pouvoir de recueillir dans sa totalité au cœur de la Connaissance pure.

Un tel chemin conduit à se dégager des distorsions mentales et émotionnelles pour appréhender l’existence de manière directe et concrète. Ce simple point, quand il est réellement appliqué, peut être très dérangeant.

Même si elle repose sur le partage de l'information, cette voie ne s'accorde avec aucun prosélytisme. Une fois entreprise, on se rend vite compte à quel point elle s'éloigne de l'idée du "Club Med Spirituel", qui, comme celle de pouvoir s'en remettre à la présence d'un quelconque maître, étaient autrefois bien incrustées au fond de mon esprit. C'est pour toutes ces raisons, qu'il me faut parfois rasséréner certaines parts de moi, qui n'ont qu'un désir, tourner les talons.

 

Pour finir je dirais que l'orientation SDA peut être appelée voie, un peu au sens où l'entendent les montagnards, puisqu'il y a des passages obligés, des étapes que tout un chacun doit affronter, pour s'approcher du sommet de la Vérité Universelle.

 

 

David

Commentaires: 0